Vous avez été quelques-uns à me réclamer mon top 5 des romans de Stephen King… Franchement, je crois avoir lu tous les Stephen King ou presque… J’ai fini par en oublier certains également mais en regardant sa bibliographie, j’ai poussé des « owiiiii celui-là, omondieu celui-là! » donc sachez que vous me demandez un choix aussi difficile que de demander à un amateur de glaces s’il préfère vanille ou chocolat…
J’ai plutôt choisi, sans ordre réel, de vous parler de ceux qui n’ont plus jamais quitté mon esprit! Parce que finalement, le meilleur Stephen King, c’est toujours un peu celui qu’on est en train de lire. Pour ma part, je n’ai tout simplement jamais été déçue, même quand il change radicalement de style et quitte l’horreur intense.
Voici donc, selon moi, les indispensables, ou au moins ceux par lesquels il faut aborder Stephen King.
C’est un recueil de nouvelles. Quoi de plus facile? J’ai fait aimer la lecture à des adolescents avec ça, oui madame!
Je peux vous dire que je leur ai même lu Le Croque-Mitaine, LA nouvelle la plus flippante de l’histoire de la nouvelle d’après moi, où un homme confesse son histoire et raconte comment il a perdu trois enfants avant de… non mais je vous laisse découvrir mais j’en ai des frissons… La mort du petit troisième m’a fait cauchemarder pendant des nuits à me demander ce que j’aurais fait, moi…
Alors ok, vous avez tous vu le film. Mais qui a lu Shining? Pas grand monde finalement… Certes, Jack Nicholson est une bête. Mais le héros de ce bouquin n’a rien à voir avec celui interprété par Jack. Parce que c’est lui le héros du roman et c’est en grande partie dans sa tête à lui qu’on se promène. On le sent devenir fou et avec lui, on ne sait plus ce qui est réel et ce qui ne l’est pas…
Shining c’est la promesse d’être dans la tête d’un homme qui devient fou. Et c’est tout sauf rassurant…
Et puis on comprend aussi mille fois mieux ce qu’est le shining dans le roman. Et du coup, à la sortie de la suite, on se précipite sur Doctor Sleep, où Danny, le gamin du 1, est devenu adulte mais possède toujours ce don pour le moins controversable…
Bon, là, on va chercher dans les 1500 pages environ selon les éditions. Ca peut en refroidir quelques-uns. Pourtant, Ça entre directement dans le meilleur du King. Je pense qu’à la trentième page, je doutais déjà de ma capacité à m’en remettre… Le moment où ce clown caché dans l’égoût passe de gentil Bozzo à monstre grimaçant ne m’a plus jamais quitté. On aura beau essayer de transmettre cette description incroyable dans tous les films d’horreur du monde, avec tous les effets spéciaux du monde, rien ne vaudra la description du Maître. Je me rappelle encore une description d’un parc d’attraction vide qui a fait que je n’ai pas réussi à dormir de la nuit entière.
Mais ce qui est encore plus fort chez King, c’est sa nostalgie. On sent le regret de la vie qui passe et dans ces romans-là encore plus fort que dans d’autres. J’avais 15-16 ans l’année où je les ai lus pour la première fois (oui, je suis du genre à relire 10 fois mes préférés) et déjà, il m’a fendu le coeur. La vie qui passe, vite, l’enfance qui s’enfuit, les regrets, les échecs, Stephen King marie ça dans tous ses romans comme personne et je crois que c’est pour ça que je l’aime. Ce n’est pas du bête frisson insensé et sans fond : cet homme-là parle aussi d’autre chose.
J’ai fini Ça en larmes devant ces amitiés d’enfants qui se dissolvent dans les années qui passent. A presque en regretter le clown…
En citer d’autres comme essentiels devient difficile : je les aime tous à des degrés divers… je dirais juste que j’aime moins le cycle de la Tour Sombre… mais allez, je fais un effort… on continue!
Non, je vous jure c’est impossible…
J’aime Carrie parce que le harcèlement moral n’était pas à la mode quand il l’a écrit mais bon sang, la punition est sévère…
J’aime Salem parce que c’est la meilleure histoire de vampires de tous les temps (à côté de ça, les vampires des séries d’aujourd’hui, c’est de la rigolade).
J’adore Le Fléau parce que c’est une histoire de fin du monde et de tentative de reconstruction agrémentée de combat du bien contre le mal avec des personnages super attachants… Puis 1500 pages, j’aime bien moi…
J’adore Simetierre parce qu’on serait tous tentés d’y enterrer nos aimés, même s’ils doivent revenir dangereux et mortels…
Misery est une perle rare puisque le monstre, ici, est une vieille infirmière finalement bien banale…
J’ai peu de souvenirs des Tommyknockers mais je sais que je l’ai dévoré… Etrange que je m’en rappelle si peu…
Bazaar est une sale étude sociologique bien glauque où une étrange boutique ouvre dans une petite ville américaine. Le propriétaire ne demande pas d’argent mais des services en échange de l’objet de vos rêves et, en retour, vous obtenez surtout une guerre entre voisins qui vire au tragique et sans doute la damnation éternelle…
Dolores Claiborne… point de fantôme ici si ce n’est un lourd secret de famille. Stephen King prouve qu’il est fort même sans grosses ficelles horrifiques…
Je lis pour le moment Joyland où c’est la nostalgie à nouveau qui prend le pas sur l’horreur… Le fantôme fait moins peur que la maladie d’un des héros ou que la vie qui s’écoule si vite…
Un autre de mes favoris est 22/11/63, un roman terrible que j’ai dévoré avec passion et dont je vous ai parlé ici.
Duma Key me fout une trouille bleue si je le lis près d’une plage (ce que je ne manque pas de faire évidemment…)
Bref, ils sont tous bons… Running man aussi, affreux de constat humain navrant, La ligne verte que tout le monde connaît, Marche ou crève aussi… tous ont leur charme particulier…
Comment voulez-vous que je vous fasse un top précis sincèrement?
Je l’aime, moi, cet homme, voilà tout…
Chrys
commentaires
Isabelle
2018-07-08 10:06:08Serena
2018-07-07 19:32:56anne
2018-07-07 10:27:32Eyael
2016-07-31 00:20:59Carole
2016-07-18 14:15:24Camille
2016-07-18 13:37:18