Parmi les grands sujets d’articles que vous vouliez que j’aborde, beaucoup sont revenues vers l’idée de reconversion, d’éviter la routine, et de la vie après 40 ans…
Je suis la preuve vivante que changer de vie, ça se fait… et qu’on en meurt pas. Alors je n’ai pas sauté dans le vide d’un coup d’un seul. J’ai levé le pied sur mon métier, l’enseignement, en prenant un mi-temps avant de partir… Je suis partie ensuite quand j’ai eu la certitude que j’étais capable de me débrouiller, d’une façon ou d’une autre.
Alors je vous entends hein… marre de votre boulot, marre du train-train, envie de changer… C’est joli mais n’oubliez pas : j’ai TOUJOURS évolué. Je ne me jette pas des fleurs par ici hein. Je veux dire que j’ai toujours appris et toujours développé des projets. Alors certains ont fait rire chez moi. Les deux ans où j’ai pris des cours d’art floral pour me retrouver avec un diplôme de fleuriste plus ou moins inutile. Mes années en politique (dont je suis sortie bien plus amie avec les fleurs hein…). Mes années de coach en image (ça, j’adore mais c’est vraiment ardu d’en vivre, je pourrais mais je n’ai pas les cojones…). J’ai foncé sur les réseaux sociaux quand ils sont apparus aussi. A l’heure où mes copines vivaient leur vie et passaient des soirées en amoureux, moi j’étais seule avec Lola et j’apprenais les réseaux. Je n’ai jamais cessé d’apprendre des choses. Une nouvelle formation en ligne? Je sautais à pieds joints. Un nouveau réseau social? J’allais voir. Y avait personne dessus? Pas grave, j’allais voir quand même. Quand mes amies se sont créé un compte Facebook, j’y étais en moyenne depuis 5 ans…
Tout ça pour dire que changer de vie, ça demande une ouverture d’esprit, une sorte de « je reste aux aguets » « je garde des portes ouvertes ».
Je suis tombée sur les bonnes personnes aussi, toujours au bon moment. Ou, pour être exacte, au moment où j’ai été prête.
J’ai rencontré Louise qui m’a présenté Laure qui connaissait plein de gens. J’ai appris les créateurs liégeois, j’ai vu une autre vie.
J’ai rencontré Valérie qui m’a fait connaître Céline, Axelle, Audrey, Véro… Elles m’ont appris le blogging, la radio… un féminisme vrai, des amitiés respectueuses qui tiennent… tu sais, ces amitiés lointaines où on s’admire toujours. Et où on sait se le dire!
J’ai rencontré Didier avec son espèce de foi (naïve parfois) en la possibilité de toujours essayer des trucs. J’ai essayé des trucs avec lui, on s’est cassé la gueule, mais il m’avait présenté Christophe entretemps. Christophe qui avait appris à me connaître et qui m’a donné ma chance à ses côtés dans son entreprise.
Chance, karma, destin… j’en sais rien… Je suppose que je cultivais ce qu’il nous fallait pour fleurir ensemble pour un instant ou pour la vie.
Si ces gens étaient arrivés plus tôt, on ne se serait pas compris.
La routine je l’ai connue il y a longtemps mais je m’en rappelle à peine. Je ne me suis jamais laissé l’occasion de la ressentir longuement. A chaque sursaut, je lançais un de ces projets bizarres qui me caractérisent. Comme cette année où j’ai lancé des ateliers pour enfants ou l’autre fois où j’ai voulu faire une boutique en ligne de bijoux chinois avec des copines (lubie d’un mois et demi).
Au milieu de tout ça, un fil conducteur chez moi : l’écriture. Mon expression. Je crois que tout y revient toujours. Comment vivre la routine quand on peut créer un monde avec des mots?
Alors on s’est foutu de moi un millier de fois hein. Quand j’ai annoncé chaque « lubie », on s’est moqué. Mais j’ai mis un point d’honneur dans chacun de ces choix, à y arriver. J’ai eu chacun des diplômes passés (tiens, je suis assureur, je vous l’avais dit? J’ai passé le certificat bancaire finances et assurances – CBFA – en 2003…)
En politique, j’ai été élue. J’ai été reconduite dans chacun de mes boulots. Pas une seule fois on ne m’a fait partir. Parce que j’ai toujours fait chaque chose avec passion, régularité et intensité. A chaque fois que j’ai senti que je baissais les bras, que j’en avais marre ou que je commençais à être moins qualitative, je suis partie. Pour l’enseignement, ça a été plus dur parce que c’était toute ma vie qui était à changer, mais bordel, je n’ai à rougir d’aucun de mes choix.
Ca c’est une phrase qui me parle à mort. Devant les gens qui rient de mes choix, qui les trouvent hasardeux ou inconscients, je garde le sourire et vous savez quoi? Je les plains, ces grands chênes qui s’ennuient.
Vous l’aurez compris, ce qui m’a empêché l’ennui, c’est le renouveau.
Votre boulot est bien assis, vos enfants sont presque grands ou en bonne voie pour, votre mariage roule… Et y a un manque quand même?
commentaires
Devenir Adulte
2018-08-01 21:15:53Mlsre
2018-08-01 10:43:38