Sainte Thérèse de Lisieux meurt une seconde fois. Merci Natasha St Pier.

Vous allez dire qu’on retarde de deux guerres. Certes. C’est juste qu’on a voulu réfléchir avant de toucher à un sujet hautement sensible : Natasha St Pier. Je veux dire, y a des trucs comme ça, tu sais que tu dois pas toucher quoi. C’est un peu comme dire que t’aimes pas Annie Cordy. C’est mal. C’est toucher au patrimoine et tout et tout.

Sauf que, DESOLAY POUR SE KE SA VESK, nous on a pris le parti de la vraie sainte. Thérèse. De Lisieux.

Pour rappel, la nana a été carmélite fin du XIXème (époque où le carmel, ça blague pas quoi…) depuis ses 15 ans, a chopé la tuberculose et est morte à 24 ans dans la « nuit de la foi » (càd qu’à la fin, elle avait un peu l’impression de s’être plantée machin machin, la haine un peu…). Bref, sa vie a pas été top l’éclate, la fête à la saucisse. Cela dit, le truc qui lui remontait le moral, c’était d’écrire ses petits poèmes.

Et voilà qu’un gros siècle plus tard, les poèmes susdits tombent entre les mains d’un génie musical : GREGOIRE.

Ce type est quand même responsable des pires rimes du monde (à égalité avec un paquet de cons, certes, mais il tient quand même le haut du panier).

Rappel :

Et donc ce type tombe sur les poèmes de cette pauvre jeune fille et vlatipa qu’il se dit « ah ben l’aubaine dis donc, je vais mettre ça en musique dis donc, j’aurais au moins pas à me soucier des paroles dis donc… » (Dans ma tête, Grégoire est dépourvu de vocabulaire et dit « dis donc » souvent)

Alors pour rédiger cet article, je me suis penchée sur le wikipedia de l’album. Franchement, on croirait une blague, un article de Gorafi.

Nous apprenons donc qu’il s’agit d’un CD de « Pop, Louange »…

Je continue les citations merveilleuses :
Angunn interprète deux chansons en duo avec Natasha St-Pier. Elle explique sa participation à cet album de chants religieux chrétiens par « le besoin de ce genre de messages pour réaliser des choses de manière collective et laisser de côté cet aspect individualiste de notre société ».

Donc je voulais demander à cette charmante bande d’ « artistes » (bouuuuuuuh je vais me laver la bouche au savon, pardon Grand Jacques) si tout ça, c’était pas un peu du foutage de gueule.

L’angoisse de la page blanche, ça doit faire flipper. Mais pourquoi aller dépouiller une pauvre gosse décédée depuis cent ans et la faire crever de honte (d’autant que bon, faut avouer qu’elle était meilleure bonne soeur que poétesse hein sans vouloir heurter la chrétienté…)

Donc nous remercions chaleureusement cette belle et grande équipe pour cet album « pop louange ». Mamie aime beaucoup. Et des fois, elle me fait honte un peu.
A quand une reprise de « D’Amors qui m’a tolu a moi » de Chétien de Troyes par Stanislas? Tant qu’à faire. Hein?