Autoroute des vacances : l’humanité n’est pas sauvée…

Ayé, les gars, on est en vacances. Pour ça, il a fallu faire 1043 kilomètres (mon GPS est précis) dont une majorité d’autoroutes.

Et comme chaque année, je ne peux en conclure qu’une seule chose : mets un volant dans des mains humaines (oui parce que dans des pattes de chien, ce serait plus difficile, tu me diras) et tu auras la démonstration de ce que notre race peut faire de pire.

L’appeleur de phare fou.

Lui, c’est simple : que tu sois déjà sur la troisième bande et que les 14 voitures devant toi n’avancent pas, il s’en fout. Il te fait quand même des appels de phare hystériques.

Il espère sans doute qu’en actionnant la manette, subitement, tu vas avoir un don de téléportation et que tu vas pouvoir survoler les voitures qui te précèdent.

J’ai toujours envie de m’arrêter, de descendre et de lui demander POURQUOI il fait ça. Ce qu’il espère concrètement. Il s’est cru dans Death Proof. Je vois que ça…

Le Hollandais

Je sais c’est cliché et c’est mal. Bah pardon hein mais je m’entends dire que je suis belge depuis dix mille ans dès que je mets un pied en France et c’est vrai que nos frites sont à la graisse de boeuf et qu’on a des friteries à tous les coins de rue.

Bah les Hollandais, c’est pareil. Ils ont leur particularité. Et leur particularité c’est de rouler sur la bande de gauche, avec un break rempli à craquer dans lequel ils ne peuvent plus voir le pare-brise arrière et de rouler à du 90 là où c’est 130.

Parfois, ils ont même un pied chaussé de tongs avec chaussette qui dépasse. Natures et lents, ils sont.

Le gars qui comprend pas.

Il est écrit en grand sur la pompe « paiement anticipé, merci de vous rendre à la caisse pour payer avant de faire le plein ». Et le gars, il s’en fout : il met quand même le bitoniau dans son réservoir et il attend. Après 3 minutes, il ressort le machin, le regarde et dit un truc à sa femme. Puis il repose le bitoniau, attend quelque secondes puis le reprend (on sait jamais que, sur un malentendu, la machine se dise que peut-être il a payé entre temps…)

Ce n’est que lorsqu’une voix d’outre-tombe sortira de nulle part au micro pour dire « Monsieur… Monsieuuuuuuuuuuuur, oui vous. Faut venir à la caisse d’abord », qu’il se décidera à lire l’écriteau.

Le suicidaire.

Donc lui, il a décidé qu’il n’arriverait pas à destination. Il a donc décidé qu’il emmènerait avec lui le plus de monde possible. Tu le vois arriver à fond de balle dans ton rétro et tu sais qu’il va te dépasser en louvoyant entre les véhicules.

Le pire c’est qu’il sera bien obligé de freiner 100 mètres plus loin parce que, comme le premier, il n’a pas de réacteurs pour survoler les autres véhicules.

Et là, j’ai toujours envie de me mettre à sa hauteur, m’arrêter et faire un « HAHAAAAA BIEN FAIT! » (mais je ne le fais pas parce qu’en général, c’est un type un peu tendu qui est au volant… ON SAIT JAMAIS)

Moi.

Trop occupée à filmer la montagne trop jolie, à chanter Stromae avec Lola, en train d’ouvrir une canette en mangeant une barre de céréales, pas foutue de revisser le bouchon de mon réservoir (je vous jure, ceux des fiats sont compliqués), j’avance à du deux à l’heure et râle quand même sur tout ce qui me dépasse ou ose me ralentir.

Non, vraiment, on n’est pas sauvés, moi j’dis.