Parlons peu, parlons bien, et abordons une question cruciale de l’existence.
Situons l’action.
Il est 17h30, après une longue journée débutée par un réveil aux aurores, suivi d’un labeur acharné où des clients, des patrons, des profs ou, dans mon cas, des élèves vous ont pris la tête pour des raisons diverses et variées, vous décidez d’aller faire des courses puisque votre frigo crie famine, uniquement rempli de machins périmés depuis six mois environ.
En bonne fauchée que vous êtes, vous choisissez le LIDL pour faire vos emplettes. Armée de votre caddie récalcitrant qui lutte contre votre force faiblissante pour vous empêcher de tourner dans les allées, vous sélectionnez un peu au hasard de quoi faire survivre la famille. Bien entendu, vous avez chopé au pif deux sacs dans votre voiture. Un gigantesque Ikéa bleu et un minuscule sachet de boutique type Di. (Et encore, ça, c’est dans les bons jours)
Et c’est là que le cauchemar commence. Vous empilez vos courses sur le tapis, consciencieusement, en plaçant les produits fragiles à la fin du machin roulant parce que vous avez longuement réfléchi au fait que, placés là, ils ont une chance de se trouver en haut de votre caddie à la fin et donc de ne pas être tout cracrabouillés sous les 12L de copie de coca light (vous êtes pauvres, rappelons-le).
C’est votre tour.Good luck.
La madame commence. Et, allez savoir pourquoi, elle va plus vite que son ombre. Je reste convaincue que les caissières du LIDL sont entraînées, de nuit, à faire passer le plus de paquets possibles en moins de 30 secondes.
Et vous, vous tentez vainement de suivre le rythme, de ranger vos courses du mieux que vous pouvez dans votre gigantesque sac Ikéa qui, assez rapidement, déborde et se renverse dans le charriot. Dépassée, vous abandonnez la lutte et passez au second sac avec lequel vous vous débattez parce que ah ben non ça rentre pas.
Pendant ce combat contre les éléments, la caissière a continué son travail de sape et un tas de trucs s’accumulent près d’elle, déjà scannés. Elle les pousse avec un air blasé de la vie et entasse encore et encore. Contrainte de faire une pause devant votre manque de flexibilité, elle soupire et regarde les autres clients.
Ceux-ci sont soit compatissants (ils savent qu’ils sont les prochains) soit manifestement payés par l’état pour vous pousser au suicide.
Petit à petit, en sueur et échevelée, vous baissez lamentablement les bras et jetez pêle-mêle vos courses n’importe comment dans le caddie, œufs et salade compris, pour finir par vous emparer d’un sachet de sucre déchiré qui se videra lentement dans le coffre de votre voiture.
Un sentiment de haine vous envahit subrepticement et vous en venez à maudire cette créature du diable.
Vous payez, légèrement gênée de l’état de vos courses, que vous devrez retrier dans le parking.
Bref, c’est la clôture idéale pour une journée de merde.
Alors, madame la caissière, je voulais te demander ceci.
Et pour conclure, je voudrais te prévenir… Y en a qui flingue tout le monde dans des universités pour moins que ça. Alors… NE ME POUSSE PAS A BOUT.
commentaires
Alyssa
2019-11-21 08:42:01DU DIABLE
2017-01-15 13:00:57Gladys
2016-08-21 16:33:10Annie
2015-03-25 11:58:02Isa
2015-02-23 06:01:26croufer
2015-02-22 20:02:37Soph
2015-02-17 14:42:28pearl
2015-02-16 23:24:01Béa
2015-02-16 14:21:11auwowe
2014-10-21 21:03:37Morgane
2014-07-11 16:13:25Les choses inutiles de la vie… | Two girls, one mag.
2014-03-05 10:00:42ghui
2014-01-30 10:44:53Leroux
2014-01-25 13:00:28DIM - Did it myself
2013-10-23 21:41:05Adéline M
2013-09-22 17:35:40Ambre
2013-09-22 16:56:44Florence Casse
2013-09-22 09:25:07sheli29
2013-09-22 09:23:40misssugarcookie
2013-09-21 10:08:56