24 octobre SSLP (Salutaire Solution du Lâcher Prise) / Coups de gueule (pas toujours justifiés)

Plaidoyer pour un prof.

Plaidoyer pour un prof

– Quoi? T’es encore en vacances?

– Ha ha j’aurais dû être prof tiens, je bosserais moins!

Non mais toi, les horaires de travail, tu connais pas hein, t’es prof.

Jake-Gyllenhaal-Laughing-In-Donnie-Darko-Gif

Les profs entendent ce genre de petites phrases environ 8 fois par semaine. Trois fois pour ma part aujourd’hui. Même la boulangère me l’a sorti.

Si le métier de professeur est loin d’être le plus rude, il est de toute évidence un des plus raillés. Je pense qu’il est temps de remettre deux trois choses en place quand même.

La journée-type d’un prof, c’est, déjà, partir chargé comme une mule, un pc, deux classeurs pleins, un énorme journal de classe, un gros plumier (pour prêter des bics à tes enfants), un tas d’interrogations corrigées, un tas de copies à distribuer et un sac à main (avec deux paquets de mouchoirs pour tes enfants). Parce que le prof n’a pas de bureau, ni la plupart du temps de local où laisser ses affaires, il joue à la tortue et balade sa maison sur son dos. Il refera sa petite valise à la fin de chaque heure de cours pour transbahuter le tout de classe en classe, d’heure en heure, d’étage en étage. Ça n’a l’air de rien dit comme ça, mais j’ai pesé mon sac et il fait 9 kilos. Les classeurs sont dans mes bras, les copies par dessus. Et je transporte le tout environ 8 fois sur la journée. Quand toi, tu as quoi? Un agenda?

muscle

Ensuite, dans ta petite tête de travailleur acharné qui n’a pas la chance d’être prof et de ne rien foutre, je fais 24h/semaine, hein? Certes mon lapin, mais entre ces 24 heures, j’ai des heures « de fourche » tout partout. Heures de fourche consacrées à faire la file à la photocopieuse (comme toi qui appelles ça du travail, non? nous, on appelle ça des pauses…), à imprimer des machins (ce que tu appelles du travail aussi quand c’est toi qui le fais), à corriger, à répondre à des élèves (mais toi tu dis clients), à des parents et je t’en passe.

depicable-me

Tu argueras que « oui mais t’as facile toi, tu sais toujours reprendre tes enfants à l’école. Moi je finis à 19h ». Tout à fait. C’est un des avantages de mon métier. Sauf que quand les enfants sont couchés, toi tu mates un film. Moi, je corrige encore. Parce qu’on a beau dire, 322 élèves, c’est 322 interros tous les 15 jours environ. Et tu sais quoi? J’ai pas de secrétaire pour m’aider. En imaginant que je suis la reine du turbo de la correction et que je corrige chaque copie en 2 minutes, ça fait (j’ai compté) environ 10,7 heures à corriger. Et ne nous mentons pas, il est virtuellement impossible de corriger si vite tu t’en doutes.

tumblr_mboluszUmq1rzmkm4o1_500

Je ne te parle même pas des institutrices qui passent parfois des soirées entières à préparer 22 bricolages, souvent en étant obligées d’enrôler le mari parce que toutes seules, c’est juste pas possible.

Ah et puis pendant mes vacances, je profite de mes enfants. Oui. Et des tiens aussi la plupart du temps. Et de ceux des copines. Parce que « tu peux bien les prendre, t’es en vacances ». Les vacances, chez moi, ça ressemble très fort à une immense garderie. Mais c’est rien, j’ai quand même que ça à foutre.

C'est quand même ma baraque qu'il faudra ranger quand tu auras récupéré tes mioches hein...

C’est quand même ma baraque qu’il faudra ranger quand tu auras récupéré tes mioches hein…

Autre point rigolo : moi, je ne peux pas prendre congé. Jamais. Essaie de caser le dentiste en pleine journée quand tu es prof pour voir. Et négocie avec l’orthodontiste de ton gamin pour qu’il te case « après 16h merci ». C’est là que tu te demandes pourquoi ils ne travaillent pas le mercredi après-midi pour la plupart (fait vécu). Un enterrement? Tu ne peux pas. Sauf si c’est du premier degré familial. Tu gagnes un voyage? Bah tu peux pas. Ton mari se fait opérer? Tu ne peux toujours pas. C’est un cancer? Bah quand même, tu peux pas. Après tout c’est vrai qu’on a deux mois de vacances pour enterrer nos morts et soutenir nos familles malades hein!

Là où j’ai de la chance c’est que « Mes cours sont faits ». Oui parce que cet été, pendant mes deux mois de vacances (qui, pour info, ne sont pas payés!), j’ai préparé mes cours à raison de 4 heures quotidiennes. Tout bêtement parce qu’il est quasiment impossible d’avoir une vie en préparant ses cours au fur et à mesure. Demande aux jeunes profs. C’est à peine s’ils sortent de chez eux les trois premières années.

Prof débutant (courant du mois de mars...)

Prof débutant (courant du mois de mars…)

Sauf qu’à la rentrée, j’ai appris que deux des cours que j’avais préparés tombaient. Un peu comme toi, quand tu bosses des heures sur un dossier et que ça tombe à l’eau. Et là, j’ai aussi appris qu’on me mettait un nouveau cours. Tu peux donc ajouter trois ou quatre bonnes heures par semaine de préparation et d’étude (parce que le prof est supposé connaître des tas de choses sur son sujet et s’il est un tout petit peu motivé, il lit des trucs).

tumblr_mq6u2e7Nn51spet47o1_500

Quatre fois par an, nous, les planqués, avons également des conseils de classe. Pendant les temps de midi (et je vous jure qu’on n’est pas dans un petit resto sympa malheureusement), après 16h ou les mercredis après-midi. Ces conseils durent parfois jusque 22h, 23h… Dans mon cas, par exemple, lorsque nous sommes en semaines de conseils, c’est 5 fois que je resterai aussi tard. Quatre fois par an. Mais je vous rassure, on a de l’eau. Parfois du jus d’orange quand c’est fête. Avec en prime des familles qui nous gardent les enfants et qui ne nous croient pas! (Le mari de ma collègue Carine est persuadé qu’elle le trompe quatre fois par an…) Évidemment, ces semaines-là comportent toujours les heures et cours, les préparations de cours et les corrections. Ce sont donc des semaines où le prof de base tourne à 80h/semaine. Mais bon, il a deux mois de vacances.

Deux fois par an, ce sont les examens. Là, en général, tu y vas de ton « La chance!!! t’as fini tous les jours à midi ». Oui. Pour corriger 322 copies d’examens en une semaine. En allant vite et en corrigeant chaque copie en 15 minutes, tu peux compter que ça fait 80 heures. Sur une semaine. Avec environ 20 heures de surveillance. Mais c’est chouette : on voit les émissions de nuit à la télé. Puis de toute façon, on a deux mois de vacances.

tumblr_mhc63j5HJz1s4zq2io1_500

Les profs, ce sont aussi de gentils bénévoles. Ils organisent des ateliers théâtre pendant leurs heures de fourche ou leurs temps de midi, gèrent des bibliothèques, organisent des ventes de gaufres pour que tu n’aies pas trop à payer le voyage de ton cher ange, voyages qu’ils encadreront pendant leurs propres vacances et qu‘ils auront payés!!! Parce que ce serait quand même honteux qu’ils voient Auschwitz pour la douzième fois en surveillant 58 ados sans débourser, nan?

Les profs, ce sont aussi de gentils pigeons de l’état. Parce que tu me trouveras un autre boulot où tu dois acheter toi-même tes stylos, livres, feuilles, imprimante, ordinateur et autre hein. Moi j’en connais pas.

tumblr_lehv8sndFL1qzdf0go1_500

Tout ça pour que toi, tu puisses aller bosser au fond. Et tout ça pour que tes enfants puissent un jour aller bosser aussi quand tu y penses.

Sauf que toi, personne et surtout pas moi ne se permettrait de te dire que tu glandes, naturellement. C’est le privilège du prof, ça, de s’entendre dire qu’il ne fout rien. Personne ne va jamais dire à la boulangère qu’elle glande. Ou au pompiste qu’il fait rien qu’à attendre derrière sa caisse. Parce que dans leur cas, on voit un résultat. Alors que le nôtre est immatériel. En gros, vous raillez l’éducation de vos propres enfants puisqu’on ne sert à rien.

Et c’est avec cette belle démarche d’irrespect qu’on se retrouve avec, pour couronner le tout, des parents qui viennent défendre « le petit » qui t’a traité de connasse parce qu’après trois fois à lui demander de se taire tu lui as mis une note. C’est aussi ainsi qu’on entend des gamins te répondre que « De toute façon, mon père il dit toujours que vous êtes des planqués ».

Nerveusement, c’est pas non plus toujours une sinécure tu vois? C’est quand même un boulot où on se fait parfois insulter par des gosses que des parents auraient dû mieux éduquer. Où on saccage ta voiture trois fois de suite devant chez toi parce que t’es un peu sévère (vécu par un collègue l’an passé). Où on voit des vies déjà mal parties, des gamins abandonnés, d’autres qui tournent mal, des parents trop durs, d’autres trop laxistes et, si l’on est un tout petit peu impliqués, c’est un boulot qui pèse parfois en fin de journée.

Est-il utile aussi de rappeler que tu as beau y mettre tout ton cœur et tes tripes, c’est pas tous les jours que tu as du retour, pas tous les jours que ton cours intéresse, même si tu as mis la moitié de ta nuit à chercher l’angle sous lequel aborder ta leçon?

Va un peu lui parler de Louis XIV pour voir...

Va un peu lui parler de Louis XIV pour voir…

Alors tu sais, je ne me plains pas outre mesure. J’aime mon métier. Mes élèves sont merveilleux pour beaucoup, j’ai d’ailleurs parfois plus l’occasion de les voir grandir que leurs propres parents qui les casent plus qu’ils ne le devraient. J’ai en effet des vacances parsemées de partout dans l’année et je ne les occupe pas qu’à préparer mes cours ou corriger, c’est certain. Je suis aussi la première à dire qu’il y a des tas de métiers mille fois plus durs. Je serais incapable d’être ouvrier dehors en plein hiver. Incapable de bosser chez Machin comme ma copine Sandrine qui va à Bruxelles tous les jours en se levant à 6h du matin et en rentrant à 20h. Je n’aurais pas osé comme d’autres investir tout ce que j’ai dans une entreprise. Je détesterais épiler des vieilles décrépies. Je ne pourrais pas nettoyer des dents de leurs caries. Je ne pourrais pas être caissière, pilote ou vétérinaire.

Par contre, tous ces gens que je viens de citer me disent toujours qu’ils ne pourraient pas être profs. Alors de grâce, tout ce qu’on vous demande, c’est d’un tout petit peu garder pour vous vos idées à la con sur le fait qu’on ne fout rien. Ou alors, et on y arrivera bientôt, vous vous retrouverez prochainement avec des profs plus motivés du tout pour éveiller vos enfants aux cours que vous n’avez pas le temps de leur donner.

La pénurie de profs s’aggrave tous les jours. Et ce ne sont pas les quelques égarés du privé qui viennent nous rejoindre pendant deux ou trois ans avant de retourner d’où ils viennent en vitesse parce que « C’est beaucoup trop contraignant » (si, si, entendu de la bouche d’une hôtesse de l’air qui donnait de l’anglais) qui nous seront d’un grand secours.

Donc oui. Je suis encore en vacances. Et franchement, je t’emmerde.

Sans rancune.

Sans rancune.

Love Peace Flex,
 
Chrys
 

Tu pourrais aussi aimer…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

commentaires

Marinelle

2020-09-16 14:32:29
J'étais, il y a quelques minutes encore, cette "conne" qui pense que les profs mènent la belle vie. Tu viens de me pousser à revoir mon jugement. Alors merci. Merci pour cette réflexion, cette franchise, cet humour,... C'est bien aussi la remise en question.

Maxime

2014-09-03 17:34:52
"Les profs, ce sont aussi de gentils pigeons de l’état. Parce que tu me trouveras un autre boulot où tu dois acheter toi-même tes stylos, livres, feuilles, imprimante, ordinateur et autre hein. " Cela dit, c'est déductible en frais réel. "Parce que le prof n’a pas de bureau, ni la plupart du temps de local où laisser ses affaires, il joue à la tortue et balade sa maison sur son dos." Le bureau s'il occupe une pièce séparée dans la maison octroie une réduction de la taxe d'habitation. "C’est à peine s’ils sortent de chez eux les trois premières années." Objectivité de la qualification ? Quasi nulle ? "Ce sont donc des semaines où le prof de base tourne à 80h/semaine." Sans distinguer les heures face élèves et les heures de préparation, on peut aisément en dire autant des commerçants, des artisans, des agriculteurs, qui quoi qu'on en disent ne descendent pas dans la rue aussi souvent et ne terminent pas tous leur carrière à plus de 2k5 mensuel. "Alors tu sais, je ne me plains pas outre mesure." Sérieusement ?

jowel

2014-04-23 15:03:09
Hello, tombée "par hasard" sur ce merveilleux blog, je parcours avec beaucoup de plaisirs les différents articles. Certains m'ont fait réagir -positivement souvent- et rire mais celui-ci me fait tout de même bondir... Et j'aimerais seulement faire quelques petite remarques : 1. sans doute, y a-t-il un peu de jalousie chez les personnes qui critiquent le métier d'enseignant car ils savent (consciemment ou non) qu'ils sont incapables d'exercer ce métier. Etre un bon enseignant ce n'est pas seulement une vocation, ils faut avoir des compétences que tout le monde n'a pas. 2. Je confirme pour l'avoir testé, les premières années pour préparer tes cours -d'intérim en intérim-, bein tu dors pas beaucoup... surtout quand un directeur t'appelle le dimanche pour te dire que tu commences lundi 10h et que tu as des heures de français (euh mais je suis pas prof de français ... euh... apparemment c'est pas grave ce n'est que pour 6h...), des heures d'étude du milieu et des heures de religion (euh... c'est pas grave si j'ai fait mes études à l'ULB ?) 3. les interims, parlons en, tant que tu n'as pas de poste fixe, tu te trimballes d'école en école sans connaître le destin qui t'attend... et sans savoir si tu pourras payer ton loyer le mois suivant...bonjour le sentiment d'insécurité...(évidemment si t'es prof de math ou de langues, on pleure après toi donc tu ne connais pas ce problème...) Aujourd'hui, je ne suis plus dans l'enseignement depuis 5 ans (surtout pour la raison 3). Pourtant, quand j'y repense je me dis que c'était quand même vachement bien! On ne me retirera jamais de la tête que la difficulté du métier est compensée par des avantages tels que les horaires et les congés. Et oui il faut bien ça sinon ce ne serait pas possible de tenir toute l'année. POURTANT je ne supporte pas les enseignants qui se plaignent à longueur de temps... Et quand je lis des statuts -dès le 1er jour de reprise après Pâques- tels que "allez les filles plus que 10 semaines ! " alors que mes derniers congés datent de Noël et que mes prochains ne seront pas avant août (sans mon mari puisque lui a pris les deux dernières semaines de juillet -faut bien faire quelque chose du petit-) et qu'ensuite je n'en aurai plus avant la fin de l'année parce qu'après les rdv chez les médecins, coiffeurs, banquier,... il ne me restera plus que quelques malheureux jours dans le cas où mon fils tombe malade ou qu ele plombier doit passer en urgence, je ne peux pas m'empêcher de me dire que les profs ont quand même la belle vie... et que je n'ai peut-être pas fait le bon choix il y a 5 ans...

Marie

2014-01-04 20:41:08
Coucou ! J'ai trouvé cet article super intéressant, surtout que j'aimerais devenir prof. Je vois la charge de travail énorme qu'il y aura a fournir, en plus de celle demandée pour les divers concours (Capes - 5 heures d'épreuves et Agreg - 9 heures d'épreuves), et je me demande si j'y arriverais. Et finalement... Je me dis que oui, parce que c'est ce que je veux faire, et j'ai le sentiment que je vais adorer être prof. J'ai eu des profs tellement géniaux, toujours là pour offrir un conseil ou du soutien, que j'ai envie d'être cette personne pour d'autres. Alors merci de nous montrer les "dessous" du métier et de nous montrer une réalité. Bonne soirée.

Marie Toussaint

2013-12-12 09:50:28
Bonjour Madame! Quel plaisir de lire ce genre d'article! Je me souviens de vous comme si c'était hier, j'ai d'ailleurs parlé de vous dans une rédaction que j'ai du rendre en français il y a quelques semaines... On devait parler d'un professeur qui nous avait marqué et plus particulièrement dont la manière de travailler nous a marquée... J'ai parlé de vous en bien, ne vous en faites pas! :-) hihi Quand j'avais 13-14 ans je ne me rendais, bien sûr, pas compte du travail que vous accomplissiez... J'étais jeune et très très ennuyante, je vous l'accorde :-) Mais maintenant que je fais des études d'institutrice maternelle, je COMPRENDS et même plus que ça... Même si la méthode de travail est différente. Heureusement qu'il y a des gens comme vous pour dire tout haut ce que "nous" pensons tout bas. Bonne soirée!

NRK

2013-10-25 23:42:20
En tant que prof stagiaire, je valide l'ensemble de ce qui est dit par Chrystelle. Et j'y ajoute dans les conditions pourries, le système de mutation (qui fait certes partie du contrat, mais bon) qui t'obligera à vivre dans les pires coins de France pendant 5 ans minimum dès ton entrée dans le métier, l'absence de formation, le silence total en matière de simples conseils... C'est pour ça que depuis que je suis un salopard de privilégié, je dors 4/5h par nuits en semaine et je ne rêve que de trouver un moyen de me casser.

Guy De Cuyper

2013-10-24 19:26:02
Tu m'enlèves les mots de la bouche ! :) Je fais tourner !!!

Phil Guilliaume

2013-10-24 18:33:50
En fait, et au risque de me faire incendier par le suite, je vais malgré tout émettre mon avis (vu que j'ai une grande gueule et que comme toi Chrystelle je dis toujours ce que je pense)... Hier j'ai fait une petite feinte en commentaire suite à un post facebook qui apparemment ne t'as pas plu vu la manière assez directe avec laquelle tu m'as répondu. J'ai bien lu ton article aujourd'hui et suis tout à fait d'accord avec la difficulté de tout ce que tu expliques, je n'aurai pas voulu faire ce métier (déjà faut être cinglé pour retourner à l'école quand on a déjà ramé pour réussir à en sortir). Horaires coupé, leçons à préparer, devoirs et intéro à corriger, psychologie à avoir non stop avec élèves et parents etc... vraiment ça doit être très fatiguant et vos congés vous les avez plus qu'amplement mérité. Là ou je ne vais pas dans votre sens, c'est peut-être un hasard, mais j'ai dans mes 257 amis facebook 4 institutrices. Et tout au long de l'année, toutes les 4 mettent des statuts sur leurs difficultés journalières, certaines décomptent les jours les séparants des vacances, puis décomptent ceux les séparants des rentrées etc... Et pour chacune, si un "ami" se permet de faire un commentaire la dessus, quel qu'il soit, elles montent directement sur leurs grands chevaux avec bouclier et épée pour trucider celui qui a osé faire la moindre petite remarque. Sur mes 253 autres amis, qui font tous des métiers divers, je ne vois presque jamais un statut négatif sur leur boulot, et tous ne sont pas barman surpayé dans une île paradisiaque... Ceux là, ne se plaignant pas, ne se font donc pas "taquiner" outre mesure. En résumé, ma théorie, est que l'on ne taquine pas qq'un qui ne réagit pas. (ex : si, moi supporter du standard, je taquine un supporter d'anderlecht qui ne réagit jamais, ça va vite me lasser) Et si, encore une fois, certaines, ne régissaient pas au 1/4 de tour à chaque fois après s'être un tout petit peu plein, il y aurait peut-être moins de moqueur... Sur ce, vous faites un métier formidable et merci pour nos enfants. J'ai deux enfants en primaire et ai toujours apprécié et respecté leur institutrices qui font le maximum pour les faire avancer dans la vie. Bizzz et sans rancune j'espère. ;-)

Florence Casse

2013-10-24 11:58:45
Woop! Woop! Méga Kiff! Gros Big-Up! Je fais tourner! :)

Bloody Anna

2013-10-24 10:43:19
Bravo pour cet article ! J'adhère totalement, j'en ai tellement marre qu'on tape toujours sur les mêmes... Je crois que ceux qui vous critiquent ne se rendent pas bien compte que ce métier peut être très éprouvant nerveusement et que oui, il peut être chronophage (mais bon vous avez 2 mois de vacances hein ;-) non payées)

simplestkind

2013-10-24 09:39:08
Oh oui, oh oui, oh oui. Je suis pes cette année (première année d'instit'), et j'en chie. Et les remarques sur les vacances, je les vomis. Mais j'ai envie de dire à tous ces gens qui nous envient, venez, on est en manque de profs, ça tombe bien! Comme toi, je ne nie pas qu'il y ait des conditions plus difficiles que la nôtre,mais j'ai du mal à comprendre pourquoi c'est un des rares métiers sur lesquels tout le monde se permet de taper constamment. Ca m'attriste sincèrement. Et ta dernière phrase + le gif, mouahaha.

Ronhin

2013-10-24 09:23:33
il faudrait que tout le monde regarde "écrire pour exister" pour avoir une petite idée de ce que c'est d'être prof :) Pour avoir été un élève chiant, je peux dire qu'on voit assez vite ceux qui ont fait leur cours une fois en 70 et qui ressortent toujours le même sans même prendre le temps de changer les prix qui sont encore en franc. Ou ceux qui prennent leurs cours à coeur et qui nous sortent des faits d'actualités pour parler d'histoire par exemple. Courage Chrystelle donc, moi je te soutient, et vive les vacances des profs :p