6 avril SSLP (Salutaire Solution du Lâcher Prise) / Coups de gueule (pas toujours justifiés)

Quand faut-il réagir face à la médisance?

Régulièrement, j’apprends que des gens plus ou moins proches ont jugé utile de glisser à d’autres personnes proches des méchancetés à notre égard.

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Du coup, je me suis dit que ça devait bien vous arriver aussi et que vous donner ma façon de penser pourrait faire avancer le schmilblik… Oui parce que mes copines s’étonnent souvent de savoir que « je ne réponds pas aux médisances ». Voici pourquoi, comment je (ne) réagis (pas).

Quand j’apprends qu’on estime qu’il est « grand temps que Gab trouve un travail », sachant que cela vient de personnes qui semblent ignorer que le deal entre ma sœur et moi est « tu vis ici, tu babysittes », c’est vrai, j’ai envie de débarquer et d’arracher les yeux des bavards. Le fait que nous croulons déjà sous le travail entre le blog, les tâches ménagères, mon boulot, ses études et Lola ne leur saute pas aux yeux? Mais je ne le fais pas.

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Quand j’apprends qu’on estime que « heureusement que Lola réussit bien à l’école parce que je ne la fais pas assez travailler », oui, j’ai envie de débarquer et de sortir mes théories pédagogiques sur le fait qu’apprendre à un enfant à se prendre en charge et à comprendre qu’il travaille pour SON avenir et pas pour le mien est une valeur primordiale. Oui, j’ai envie de rappeler à ces gens que, si on m’a fait bosser pas mal mes tables de multiplications durant toute mon enfance, ça n’a pas fait de moi une bête en math ou une universitaire réussissant les doigts dans le nez. Mais je ne le fais pas.

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Quand j’apprends qu’on pense que « je suis une dangereuse irresponsable d’envisager une autre carrière que ma carrière d’enseignante », sachant que la seule chose que j’ai évoquée est de prendre UN JOUR PEUT-ÊTRE un mi-temps, oui, j’ai envie de débarquer et de remettre les chose à plat, de rappeler que je ne suis pas une tarée risque-tout puisque, d’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours cumulé les emplois sans mettre quoi que ce soit en péril. Mais je ne le fais pas.

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Quand j’apprends que « je ne devrais pas parler de tout avec ma fille gnagnagna », sachant que ma fille a eu à traverser des choses complexes ne dépendant pas de ma volonté, oui, j’ai envie de débarquer et d’expliquer que la parole arrange toujours tout, que les non-dits sont dangereux et qu’en 2015, il vaut parfois mieux comprendre certaines choses pour ne pas les faire plutôt que de se demander pendant des heures pourquoi on n’a pas le droit d’aller sur certains sites quand on a 10 ans, par exemple… Je pourrais expliquer tout ça. Mais je ne le fais pas.

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Quand j’apprends que « c’est quand même terrible, Chrystelle, il faut toujours qu’elle oublie quelque chose », oui j’ai envie de débarquer et de rappeler à ces gens qu’ils ont toujours eu douze personnes à leur arrière-train, disponibles et corvéables. Que moi, j’élève ma fille en la casant UNE nuit par semaine, j’entretiens ma maison et j’ai environ 3 emplois et une vie sociale, un agenda pousse-au-suicide et qu’au milieu de tout ça, j’essaie de rester plus ou moins quelqu’un de bien, alors que OUI, BORDEL, IL EST POSSIBLE QUE J’OUBLIE LA BROSSE A DENTS DE LOLA. Mais je ne le fais pas.

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Pourquoi me tais-je?

Parce que moi, je sais que je suis droit dans mes bottines à talons. Je sais que je suis une mère présente, quoiqu’on en pense, que ma fille ne manque de rien, est élevée avec plus d’amour que bien d’autres enfants et a plus les pieds sur terre que je n’aurais osé l’espérer. Je le sais tellement que l’avis des autres me laisse froide. Parce que je sais que l’arrangement avec ma sœur nous arrangeait à merveille (maintenant qu’elle a pris un travail pour éviter de ressentir ce que certains lui ont fait ressentir, on va ramer, les gars, vous allez voir ça). Cela dit, ça donnera l’occasion à l’un ou l’autre de dire que « c’est quand même terrible, elles n’ont pas aspiré leur canapé depuis trois semaines ».

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Et surtout parce que je sais que ces paroles ne viennent pas de gens qui font forcément mieux que moi. Bah oui les gars, navrée, mais tout ce que je fais est fait en toute conscience, avec réflexion. Je ne fais rien sans avoir pesé le pour et le contre, ne serait-ce que dans ma façon de m’adresser à ma fille. Je ne navigue pas à vue en espérant voir les dés retomber à l’endroit que j’espère vaguement. Je fais ce que je crois juste et si ça foire, je n’aurai aucun regret : j’aurai fait ce en quoi je croyais. Ces propos, par contre, viennent souvent de gens qui répètent vaguement ce qu’on leur a appris sans que pour autant ça les ait rendus heureux, que je sache.

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Et enfin, parce qu’aucune de ces personnes ne vient me dire tout ça en face.

Vous savez pourquoi les gens jugent votre vie dans leur dos plutôt qu’en plein visage? Parce qu’ils ont quand même un doute, au fond. Parce qu’ils n’ont pas envie d’avoir votre avis sur leur vie.

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Je ne dis rien parce que je n’ai pas envie de blesser qui que ce soit : ces gens ne me blessent pas parce que leur vie me fait un peu peine. Ils ne parlent de rien, ne tentent rien, ne gouttent rien. Ils vivent dans la peur et le jugement. C’est un choix. Mais je ne le suivrai pas.

Quand on est heureux, on a autre chose à faire que donner son avis sur l’existence des autres.

Je vais conclure par une petite salve de citations…

Tout ce que nous jugeons chez les autres représente quelque chose en nous-mêmes que nous ne voulons pas affronter.

Tout ce que nous jugeons chez les autres représente quelque chose en nous-mêmes que nous ne voulons pas affronter.


Si tu juge les gens, tu n'as pas de temps pour les aimer.

Si tu juges les gens, tu n’as pas de temps pour les aimer.


Avant que tu ne commences à me juger, enfile mes chaussures, traverse ma vie et si tu vas aussi loin que je l'ai fait, peut-être que tu sauras enfin à quel point je suis forte.

Avant que tu ne commences à me juger, enfile mes chaussures, traverse ma vie et si tu vas aussi loin que je l’ai fait, peut-être que tu sauras enfin à quel point je suis forte.


Vis ta vie pour toi et pour personne d'autre. Ne laisse pas la peur d'être jugée, rejetée ou désaimée t'empêcher d'être toi-même.

Vis ta vie pour toi et pour personne d’autre. Ne laisse pas la peur d’être jugée, rejetée ou désaimée t’empêcher d’être toi-même.


Ne perds jamais ton temps à expliquer qui tu es à des gens qui se sont engagés à ne pas te comprendre...

Ne perds jamais ton temps à expliquer qui tu es à des gens qui se sont engagés à ne pas te comprendre…

PS : ah et puis j’ai renoncé à chercher l’approbation hein. Ça aide pas mal. Le détachement, les enfants, le Dé-Ta-Che-Ment.

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commentaires

MissRF7

2018-12-13 12:02:39
La critique destructive dans le dos d'autrui révèle un grand manque de maturité chez la personne qui vit de commérages. Je me console en me disant que leur valeur ne doit pas être bien élevée pour dire cela. Après personne n'est parfait, cela arrive de temps à autre, avec les circonstances de la vie, mais quand cela devient pathologique, que la personne ne fonctionne qu'en ragotant, le mieux, c'est de s'éloigner et de couper les ponts avec elle, de mener sa propre vie.

Valérie

2015-04-08 11:39:54
Mouiiiiiiiiiii ! On a tous besoin de reconnaissance, mais ce genre de reconnaissance négative ne grandit pas celui qui la donne. Non seulement j'aime ignorer ce genre de commérages (mais il m'a fallu des années pour ça), mais parfois je me pose aussi la question de savoir ce que voulait celui qui me les rapporte. Car j'ai pour principe de ne jamais propager un truc dans ce gout là, même pas pour "avertir" la personne de ce qui se dit dans son dos car même avec la meilleure bonne volonté du monde, il restera quand même quelques barbillons de la pique qui feront mouche. Pour preuve tu as retenu ce qu'on a dit de toi et même si tu n'a pas recadré la personne qui a bavé dans ton dos, ça t'a quand-même touchée. Alors tu peux dire que tu aurais pu réagir et que tu ne l'as pas fait, certes, mais tout ce que tu as réussi à faire somme toute c'est intériorisé tes émotions, en un mot : refoulé. J'ai été très longtemps adepte de la technique, mais c'est comme un barrage derrière lequel l'eau monte, la pression autant. Le jour où ça lâche, les pertes collatérales sont immenses. J'ai du me refaire un tas d'amis pour combler les trous ... L'idéal c'est carrément de ne pas laisser la personne bien intentionnée te raconter ce qui se raconte dans ton dos. Ainsi rien à refouler. Bien sur que tu ne fais pas l'unanimité, quand bien même tu serais parfaite qu'on te le reprocherait tout autant. Tout le monde a envie de ragoter à un moment ou un autre, mouvement d'humeur, exaspération ou tout simplement l'envie de souligner un défaut mineur qui agace ... Mais je n'appelle pas ça juger. Juger c'est quand l'opinion a force de loi, quand on s'ôte à jamais l'idée de changer d'avis et qu'on travaille à faire reconnaître au monde entier quelle mauvaise personne tu es et ô combien on a raison d'avoir cette opinion. Y'a de la marge mmm ? Tout le monde a le droit d'avoir son opinion sur tout le monde, ça commence à devenir pervers seulement quand les gens essayent de fédérer leur entourage autour de leur opinion pour isoler une victime. D'ailleurs t'as le droit de penser que je fais des coms vachement trop longs et pontifiants en plus ! Mais tout ça on s'en fout non, Dieu(x) merci, nous sommes nous !

Mlsre

2015-04-07 10:43:03
Et pour paraphraser un certain BDW "ce qui est derrière mon dos, c'est mon cul"... NA! Ca ne se dit pas en politique, mais sinon je suis plutôt d'accord avec le principe ;o)

Caro la kaarotte

2015-04-07 06:58:02
Ton article me donne envie d'en faire un aussi tiens... Des situations que j'ai observées ce week end et qui m'ont mise en colère pour les personnes concernées (qui sont de très bonnes copines...). Du coup, effectivement, le détachement, et le lâcher prise... il n'y a que ça de vrai. Ce qui est plus facile à dire qu'à faire comme toutes les choses de la vie en général. "Tout ce que nous jugeons chez les autres représente quelque chose en nous-mêmes que nous ne voulons pas affronter." Je suis assez d'accord. Dans les critiques que j'essuie, j'entends des choses que les gens ne gèrent pas eux mêmes dans leur propre vie. Alors ça aide à passer outre. Et c'est Léon Zitrone qui a dit "qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel c'est qu'on parle de moi." Belle preuve de détachement n'est ce pas ?

Florence Casse

2015-04-06 21:21:56
Big up! :) Perso, quand j'entends l'une ou l'autre critique, j'en prends compte, je fais le bilan, et je vois si c'est quelque chose avec lequel je suis d'accord ou bien si je suis au contraire opposée ou indifférente à ce changement. Se remettre en question, ok, c'est ce qui permet d'avancer et de devenir quelqu'un (qu'on estime soi-même au moins) meilleur; mais se prendre la tête pour essayer de plaire à tout le monde, il faut quand même se rappeler de temps en temps que, en effet, c'est ni envisageable ni désirable! Toute remarque est bonne à entendre si elle est au moins un peu constructive, après qu'on la mette en application ou non, c'est notre choix :) Autre point: j'estime qu'on a tous bien le droit d'avoir son avis sur les autres, ou en tous cas, on le fait tous à un moment ou l'autre. Et il y a des choses qu'on ne dit pas en face, pas par plaisir d'être hypocrite mais parce qu'on a peur de blesser la personne concernée et qu'on espère qu'elle en prendra connaissance d'une autre manière. Ou bien simplement parce qu'on a parfois conscience qu'on ne connait pas assez la personne qu'on critique et/ou que notre opinion ne l'aidera en rien. Mais dans ce dernier cas, autant médire tout bas dans sa tête plutôt que de partager ses mesquineries à qui veut bien les entendre ;)

Camille

2015-04-06 14:35:54
Je trouve ça tout simplement triste car c'est le genre de chose qui ne vous regarde que vous et personne d'autres. Si vous partagez beaucoup de choses, on garde toujours son petit jardin secret, parce que voilà, c'est comme ça quand on est une famille. Je plains ces gens qui n'ont que ça à faire de parler des autres plutôt que d'eux même...

Elena

2015-04-06 11:03:38
J'ai eu le même problème quand j'ai commencé à sortir avec mon copain. Des gens lui parlaient en mal de moi dans mon dos, en disant que notre couple n'allait jamais durer, que nous avions des personnalité trop éloignées, que j'étais trop froide, tout ça ... Heureusement que mon chéri ne les a pas écouté, parce que ça fait quand même 5 ans que nous sommes heureux ensemble, et que nous avons coupé les ponts avec ces personnes médisantes :D.

Lilith

2015-04-06 10:17:21
"Quand on est heureux, on a autre chose à faire que donner son avis sur l’existence des autres." Voilà, en une phrase t'as tout résumé. Quoi que tu fasses, les critiques viendront sans cesse. La personne ne critique pas car il y a vraiment quelque chose de critiquable, mais parce qu'elle a besoin de critiquer. Ça me rappelle la chanson des cowboys fringants "Chêne et roseau" : "pour se consoler un brin, on rabaisse le voisin..."

Cindy

2015-04-06 09:58:05
Comme dirait Five Finger Death Punch: "Fist in the air and a finger to the sky. Do I care if you hate me? Do you wanna know the truth? C'est la vie....adiós....good riddance....fuck you!" A un moment donné, j'ai eu ce genre de commérages de la part de ma propre soeur; pour me préserver, j'ai dû apprendre à m'en foutre. Résultat: je suis heureuse et elle toujours pas! Et elle a changé de "victime"...