Ça faisait un moment qu’on ne vous avait plus parlé de bouquins… Comme vous le savez, on ne fait pas dans les sorties du mois. On vous parle des romans qui nous ont marquées, que ce soit la semaine passée ou il y a vingt ans.
Celui-ci entre dans la seconde catégorie. Je l’ai lu vers 15 ans, relu vers 25 et 30 et toujours avec le même intérêt horrifié.
Ravage, c’est l’histoire de notre monde ultra high tech poussé à son apogée, où tout est régi par l’électricité. Les trains volent, les ascenseurs filent, les livres sont électroniques, on conserve même ses morts dans des chambres froides dans les appartements, dans des positions bien aimées, Mamie tricotant, Papi lisant le journal.
Paris est devenue une mégapole de 25 millions d’habitants. Aucun d’entre eux ne se souvient plus comment vivre sans la technologie.
Sauf qu’un jour, de façon inexplicable, l’électricité disparait. Comme ça. Pouf.
Imaginez la panique dans les tours montant jusqu’au ciel, les chambres froides qui dégèlent, les climatiseurs qui stoppent net, les réfrigérateurs qui rendent l’âme, laissant la nourriture pourrir. C’est la subite anarchie, l’émeute, la propagation des épidémies, la crise inextricable dans les villes.
François Deschamps, avec un groupe de survivants de cette étrange apocalypse, tente alors de rejoindre les campagnes, régions quasi abandonnées et probablement seuls lieux encore habitables.
Sans doute déjà parce que je suis une fan des histoires de fin du monde.
Mais ici, vraiment, c’est une remise en question totale de notre mode de vie (et pourtant Dieu sait que je l’aime, moi, la technologie). Un livre qui fait faire un gloups rougissant.
Ajoutons une fin retentissante qui laisse un goût de malaise intéressant. Et ce genre de malaise devrait être une des raisons d’être majeures de la littérature.
commentaires
Fiiona
2013-10-28 11:48:11Psycho
2013-10-23 21:51:22