Aujourd’hui on parle anthropologie, dans son sens littéral, l’étude de L’HOMME. Mais pas n’importe lequel, hein. Non, non, on parle du pauvre type qui souffre du syndrome de dragueur compulsif.
Situons le personnage.
Il est souvent passé par une phase gros tas/boutonneux/gringalet qui lui a rendu la tâche un peu rude autrefois. Du coup, il a développé ce besoin maladif de se taper absolument tout ce qui bouge MAIS PAS QUE. Il a besoin de challenge. Baiser ne suffit pas. Il faut en plus que la nana l’aime d’amour pour qu’il puisse ne plus se sentir pisser.
Là où d’autres ont développé un sens de l’humour légendaire qui nous fait finir dans leur lit, le DC, lui, est devenu un caméléon.
T’aimes pas le foot? Rhhhhhhaaaaaaa, lui aussi il a horreur de ça, berk…
Tu aimes les gosses? Il aurait tellement aimé être papa.
T’es fan de ciné? Impec! Il a un abonnement Kinepolis/Churchill (au choix selon tes tendances).
Tu es gothique? Pas de souci, il sera ton prince ténébreux.
Tu aimes la nature? C’est fou, ça, lui aussi! Il passe sa vie chez Décathlon parce qu’il est trop à fond la forme.
C’est ainsi que vous apprenez que les arguments qu’il utilise avec vous, il les retourne complètement avec votre copine Hélène. Par contre, il utilise textuellement les mêmes expressions séductrices avec chacune d’entre vous, parce qu’il a ses gimmicks, quoi. On ne change pas des trucs qui gagnent. Il conclut ses messages par de « tendres baisers » ou autres expressions doucereuses parce qu’il sait qu’elles vous posent questions et ne manquera pas de vous donner des nouvelles de temps en temps parce qu’il ne faut pas perdre un mouton du cheptel. On sait jamais, les vieux pots peuvent toujours servir.
Il vous donne, à vous et aux autres, du crédit, flatte votre égo par des remarques sur votre brillante intelligence (sachant qu’en fait, il vous fait une belle démonstration de votre bêtise et de votre crédulité magistrale), vous rappelle ponctuellement à quel point il vous trouve belle, à quel point votre « histoire n’est pas finie » (d’ailleurs, apparemment, elle n’est pas finie avec tout son répertoire téléphonique, semble-t-il? puisqu’en confrontant vos messages avec votre copine Caro, force vous est de constater que le DC a fait un message groupé ou presque. Il a changé le prénom. Ah parce qu’il utilise toujours votre prénom quand il vous parle, histoire de bien vous rappeler qu’il ne parle qu’à vous rien qu’à vous – alors qu’en fait, il veut être certain de ne pas se tromper de cible…)
Quand vous le croisez au hasard d’un bar, vous voyant accompagnée, le voilà tout à coup fasciné par votre existence oubliée. Il vous lance alors ce regard profond de bête en rut « je te veux rien que toi, sois toute à mouah » parce que maquée, vous devenez un défi de prix, plus que le mois passé d’ailleurs, youpi, la cote a monté.
Bref, le DC vous flatte tel un petit connard de renard. Et vous le corbeau débile, bah, en phase sans fromage, vous ouvrez grand le bec et gobez les conneries…
Après, le DC vous attaque aussi de temps en temps. Histoire de provoquer en vous ce petit sursaut de colère dont il a besoin pour pouvoir baiser. Parce que pour le DC, le sexe, c’est forcément la guerre et l’affrontement. Il a besoin de torride mêlé à un semblant d’amour. « Semblant » puisque de toute façon, il n’a aucune idée de ce qu’est l’amour en règle générale.
Le seul amour qu’il entrevoit, c’est le narcissisme le plus total. Comme dans cette vieille chanson… « Je me fous, fous de vous. Vous m’aimez, mais pas moi. Confidence pour confidence c’est moi que j’aime à travers vous »
Je vous propose d’ailleurs de bien vous rappeler les paroles de cette mémorable chanson. Puis regardez autour de vous et repérez les salauds qui pourraient l’entonner à tue-tête.
Souvent raisonnablement beau gosse, le DC est persuadé d’être plus que ça. Il est le centre du monde, de l’univers tout entier et est convaincu qu’un seul regard de lui vous fera mourir de pâmoison.
Vous le verrez chaque week-end avec une autre, à chaque fois presque convaincu ponctuellement qu’elle est la bonne. Mais c’est encore une fois lui qu’il kiffe à mort.
Vous avez toutes plus ou moins saisi le problème majeur de ce type de mec. En gros, vous n’êtes pour lui qu’un outil, un faire-valoir pour son ego, un mètre étalon de son sex-appeal. Vous n’êtes donc rien. Ni plus ni moins.
Mais vous savez qui a vraiment un souci? Bah c’est lui. Parce que perdu dans ses vérifications constantes de son taux de sexitude, dans son jeu de player de l’amour, il a complètement oublié qui il est. A moins de se réduire uniquement lui-même à un jouet bien entendu. Ce qui n’est guère valorisant au fond.
Sans compter que sa recherche éperdue du regard de l’autre ne lui permet pas de trouver un regard qui lui suffit et limite ses ambitions de former un jour un couple qui lui donnerait satisfaction.
Tout ça pour dire qu’après en avoir rigolé dix minutes avec les copines, comparant les messages et les tentatives vaines de faire durer son jeu plus longtemps, il vaut mieux plaindre le DC. Parce que comme tout compulsif, il est malheureux.
Donc ayons une pensée émue pour ces pauvres, pauuuuuuuuuvres DC.
Et continuons à filer le parfait amour avec de vrais hommes, ceux qui valent vraiment le coup.
Love Peace Flex, avec une special dedikass pour tous les DC que nous avons eu la chance de croiser,
commentaires
mllemoizelle
2015-01-26 14:38:05revebleu0805
2014-09-16 21:10:35