Je ne vous cache pas qu’hier soir, j’étais loin d’être motivée à l’idée de regarder ce film : rien que le titre « Le Transperceneige » me faisait pouffer. Ça sonne série Z, ça sonne mauvaise anticipation, voire, si on pousse le bouchon, film de boules.
Mais en fait non. Bong Joon-Ho s’en sort à merveille dans ce film d’anticipation allégorique très noir.
La Terre est devenue inhabitable car trop froide pour l’être humain. Les derniers survivants vivent à bord d’un train grande vitesse qui tourne autour de la planète en permanence.
Ils sont triés selon leur classe… Le dernier wagon, celui des plus défavorisés, vit dans la misère. Ses habitants sont nourris avec de la gelée étrange, punis atrocement (et j’en ai cauchemardé toute la nuit) en cas de désobéissance, leurs enfants sont sélectionnés et emportés sans que l’on sache où et je vous épargne les détails sordides.
Comme on pouvait s’y attendre, ce wagon entier prépare une rébellion et l’invasion du wagon de tête. C’est ce moment que nous partageons avec eux.
Pourtant bien classique dans le scénario (des survivants se rebellant contre la classe qui les asservit), le film est une réussite. L’allégorie des classes sociales est convaincante (et bien flippante) et, bien que vue mille fois et thème central de bon nombre de films d’anticipation, elle n’ennuie pas.
Les personnages sont intéressants, tout particulièrement Tilda Swinton, hyper convaincante en tant que représentante de la classe dirigeante, convaincue elle-même de son bon droit.
Snowpiercer (non, je ne peux me résoudre à appeler un film « le transperceneige », pardon) est un excellent film dans son genre, peut-être pas révolutionnaire, mais un bon moment de cinéma.
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monika
2014-07-06 21:07:34