Dernièrement, je suis allée chez un copain. Je n’étais jamais entrée chez lui et, si je m’attendais à tout, je ne m’attendais quand même pas à ça…
Quand on va chez un homme, soit c’est le gros bordel, soit c’est rangé rangé.
Là, c’était… blanc.
Trois portes à franchir et un accueil… vide.
Une chaise design seule et transparente qui tient compagnie à un guéridon contemporain esseulé puis un loft gigantesque, sans doute le plus beau qu’il m’ait été donné de voir, intégralement blanc. Une bibliothèque intégrée dans laquelle il n’y a pas de livre. Quatre bibelots triés sur le volet. Un canapé deux places avec une télé solitaire dont le son comble le silence. Une cuisine chromée épurée dans laquelle même les fruits font figuration…
Ce loft ferait merveille dans le dictionnaire, auprès de la définition de « minimaliste ».
Une sorte de toile vierge.
Dans un premier temps, l’espace laisse sans voix.
Quelque chose d’un peu comme ceci :
Sauf qu’il n’y a même pas de tapis.
Superbe, grandiose, mais on se demande tout de même si quelqu’un y vit.
Après une heure dans l’endroit, cependant, je dois bien reconnaître qu’une sensation de paix envahit.
Et là, j’ai enfin compris cette recherche de milimalisme qui règne chez certains de nos jours… Un lieu comme celui-là fait l’effet d’une anesthésie des sens. Le regard ne se pose que sur du blanc, chaque détail se remarque, interpelle. Et comme tout élément est choisi avec goût, forcément, l’œil n’est pas déçu.
C’est en fait l’endroit parfait pour une parenthèse.
Et pourtant, ce n’est pas la vie. Enfin pas complètement. Parce que l’anesthésie, ce n’est pas la paix.
Alors admettons que vous soyez partant pour une ambiance minimaliste, je vous suggère malgré tout deux ou trois idées pour ne pas vivre dans un appartement témoin… Histoire que votre appartement ait un peu de votre âme quand même…
L’une ou l’autre toile, suffisamment grande pour intégrer votre espace, en veillant à choisir une toile qui ne vous lassera pas dans un an… Un peu comme un tatouage : une fleur c’est bien joli mais si elle n’a aucun sens au sein de votre propre histoire, il y a de fortes chance que vous en ayez marre dans dix ans.
Des plantes (vivantes tant qu’à faire). Puis sur votre table de salon, une trace de vie. Un livre, un bibelot, histoire qu’on puisse imaginer qu’il vous arrive de vous y installer quand même…
De petites touches de couleur. Un feu aussi… qui peut donner de la vie dans n’importe quelle pièce.
Ici, le tout est mixé et en devient plus doux. Puis une bibliothèque, en principe, ne choque personne lorsqu’elle contient des livres. Au pire, on peut toujours les ranger dans des trieurs identiques.
LE tapis!!!! Un tapis qui appelle à se poser. C’est si peu et tellement!
Pour un minimaliste, je ne doute pas que le fridge bourré de souvenirs de gamins est une hérésie. Il suffit de ne pas fréquenter d’enfants. Pour le reste, un symbole comme cette lettre gigantesque personnalise le lieu. Une vraie sculpture fait le même effet. Et ce fauteuil… mon dieu ce fauteuil… même seul, il est heureux.
En fait, un loft minimaliste peut, sans aucun doute, garder sa qualité paisible si on lui ajoute quelques détails. Il peut aussi prendre vie. Parce que, après tout, tout le monde a le droit de ressentir des choses. Ça ne gâche pas toujours la vue.
Sur ce, je vous laisse, je vais ranger chez moi. J’ai vraiment BEAUCOUP trop d’objets, au fond.
commentaires
mlsre
2015-01-15 11:30:27Séléna
2015-01-14 13:09:45Caro la kaarotte
2015-01-14 10:12:53