Deux ans maintenant que m’est donnée la chance de vivre l’aventure 2G1M. Entre rencontres diverses et expériences variées, la vie change du tout au tout. Vous écrire chaque jour, répondre à vos mails sans cesse plus nombreux, vos snaps, vos instadirects, participer aux events pour vous faire découvrir des nouveautés, puis me lancer dans le projet ADNC à fond… Tout ça en continuant à être avec Lola, sinon d’esprit, au moins de corps. En continuant l’enseignement, en perdant parfois un peu le fil. En gérant une maison et son organisation. Bref, le cumul des activités me submergeant quelque peu, j’ai fini par envisager de lever le pied et de prendre un mi-temps dans l’enseignement.
Sacrilège, pour un fonctionnaire.
17 ans d’enseignement, autrefois avec 200km par jour. Et je diminuerais tout à coup cela pour une vie si différente?
Je m’ouvre à vous aujourd’hui puisque vous êtes ma seconde famille, celle du coeur, et que je sais que, de votre part, j’aurai une oreille…
Qu’on ne croit pas que c’est un choix que je fais dans la sérénité : j’ai toujours vécu dans l’angoisse de manquer de sécurité. Au point que j’ai toujours dit non aux opportunités de ma vie. J’ai toujours rêvé enseigner loin. Quand l’option s’est posée devant moi, je ne l’ai pas fait. J’ai ensuite assez bien réussi dans une activité complémentaire. Quand la possibilité d’en faire mon métier s’est offerte, je ne l’ai pas fait. J’ai failli suivre mon amoureux à Madagascar, je n’ai pas trouvé le courage.
Alors aujourd’hui, pourquoi ce saut dans le vide? (Qui paraîtra dérisoire à la plupart, j’en ai conscience, mais je viens d’une famille où le moindre pas hors des rails équivaut à annoncer qu’on veut devenir clown à bicyclette…)
Pourquoi donc?
Parce que je vais avoir 40 ans et que j’ai encore la foi.
Parce que j’ai envie de vivre cette aventure à fond en gardant encore du temps pour ma fille.
Parce que je sais que je suis capable de relever ce défi.
Parce que je ne suis pas heureuse sans projet.
Parce que j’ai encore devant moi 25 ans de travail, à savoir bien plus que le temps durant lequel j’ai déjà travaillé. Ma vie professionnelle doit-elle être immuable à mon âge?
Parce que le risque encouru est léger : je reviens quand je veux moyennant annonce préalable.
Parce que si je n’ose pas au moins une toute petite fois dans ma vie, ne deviendrai-je pas un zombie aigri quand sonnera l’heure du bilan?
Parce que ce que je veux montrer à ma fille, c’est qu’on est libre, que la vie est à la fois longue et courte. Que sa longueur fait qu’on a le droit de tenter des choses. Que sa brièveté fait qu’on DOIT tenter des choses pour la vivre intensément.
Parce que je veux que ma fille ait pour modèle une maman épanouie, qui prend sa vie en main.
Parce que si je dois mourir demain, je veux que ce soit sans regret.
Et puis que voulez-vous, il ne fallait pas me mettre devant le Cercle des Poètes Disparus quand j’étais gamine… « Et ne pas, quand viendra la vieillesse, découvrir que je n’avais pas vécu. »
commentaires
mlsre
2015-09-27 01:15:57Barbara
2015-09-15 14:04:34Aurore
2015-09-15 10:08:12Tina
2015-09-14 08:38:22Themouse
2015-09-13 19:04:51Arleden
2015-09-13 18:22:23my french touch
2015-09-13 17:15:30Kate C.
2015-09-13 16:27:42alexandra
2015-09-13 14:35:15LesRêvesEphémères
2015-09-13 14:27:38LesRêvesEphémères
2015-09-13 14:26:56Pauline
2015-09-13 12:20:03Florence Casse
2015-09-13 11:34:27Edwige
2015-09-13 10:58:39Soph
2015-09-13 10:55:43Une fille ordinaire
2015-09-13 10:47:09Catherine
2015-09-13 10:46:29Kaarotte
2015-09-13 10:40:42