Non mais vous savez, je prône le fait de s’assumer et tout et tout. Chais bien. Mais en vrai, je suis un petit coeur tout mou comme vous en pleine hésitation régimale quotidienne.
Tu t’es couchée la veille avec en tête « demain, c’est décidé, je m’y mets », parce que tu venais de passer trois heures sur instagram à regarder des filles dont le body (retouché quand même) est l’outil de travail principal.
Sauf que le réveil qui sonne à 6h30 te rappelle aimablement que non, tu ne vas passer une journée healthy en faisant du roller au bord de la plage de Miami parce que non, ton mari n’est pas neurochirurgien et tu dois te lever pour aller au turbin.
Tu descends et tu prépares les tartines de tes enfants. Avec du Nutella parce que tu es une mauvaise mère qui les nourrit à l’huile de palme. Le nutella touche ton doigt. Tu le lèches par réflexe et là tu en conclus que ton régime est niqué alors autant te faire une tartine de beurre de cacahuète/confiture de fraises : ça te donnera la force d’affronter la pluie/le vent/ton chef.
Si tu as surmonté l’étape petit-déjeuner et que tu as avalé le traditionnel bol de flocons d’avoine à peine mangeable, si fière de toi que tu en as fait 43 photos, tu pars toute contente au boulot.
Puis tu te rappelles que ton boulot est pénible, tes collègues pas sympas et tu te dis que la gaufre de la pause serait vraiment la bienvenue. Tu hésites, résistes, luttes et le moment de la pause venu, tu descends évidemment chercher cette gaufre que tu n’aimes même pas tant que ça. La suite de ta journée sera consacrée à un religieux empiffrage paske bon, de toute façon, c’est niqué.
Si tu as surmonté la gaufre de 10h30, que tu t’es contentée d’une pomme que tu as envoyée en snap à tous tes contacts parce que t’es bien encore un peu fière de toi, il va falloir affronter midi.
A midi, comme tu n’as pas les moyens de t’offrir les services d’un traiteur spécialisé dans les plats allégés, comme la veille tu as eu fini de bosser à 22h et que tu n’as pas eu le temps de faire les courses/préparer une salade à emporter (qui sera toute flétrie de toute façon), deux choix s’offrent à toi : la salade pleine de sauce de la sandwicherie ou le sandwich parfait de la super bonne sandwicherie près de chez toi avec le brie, le miel, les noix et les pommes et cette petite sauce parfaite… (Coucou Olina à Soumagne, vous êtes les meilleurs du monde). (Pitié faites un truc light pour moi…) (light mais bon hein)
Et donc tu prends le sandwich.
Et puis c’est le moment où tu te dis que bon, après tout, tu t’imposes toute cette pression à cause de la société qui fait rien qu’à te montrer des modèles irréels. (Et quand tu es moi, tu ajoutes qu’en plus tu milites contre ces modèles et que tu te contraries toute seule).
Alors tu envisages d’essayer d’accepter ton fessier/tes bras/ton menton/ton ventre (biffez la mention inutile). Tu passes l’après-midi à te motiver dans ta recherche d’acceptation et là aussi tu es fière. (Tu te rends bien compte que ça cadre moyen avec le bol de flocons d’avoine d’instagram mais soit…)
Le soir, tu décides de te faire PLAISIR. Tu vas chercher des sushis (parce que faut manger sain quand même et que t’as vaguement l’impression que c’est plus léger alors que tu vas en manger 40…).
Tu vas te coucher heureuse et avant de t’endormir, tu vas faire un tour sur instagram ou pinterest et tu vois des bombes. Alors avant de t’endormir, tu te dis que DEMAIN, tu t’y mets. Top Body Challenge et tout.
Suis-je fière? Non. Mais je sais qu’au moins, je ne suis pas la seule à m’imposer toute cette merde au quotidien…
Alors, on fait quoi les filles, finalement?
Chrys
commentaires
Dada
2016-06-18 09:16:14Phibel
2016-06-16 07:54:21Mathilde
2016-06-08 14:33:14Carole
2016-06-08 14:28:48Kelly
2016-06-08 14:16:48Camille
2016-06-08 13:33:26mlsre
2016-06-08 11:05:32Catherine
2016-06-08 09:43:37