Vous êtes nombreuses à m’avoir demandé les références des livres cités dans ma chronique radio de ce 28 novembre sur La Première. Vous pouvez cliquer sur les couvertures pour arriver directement sur Amazon et commander!
En fait, elles sont un peu disséminées partout dans le blog donc je vous les réunis ici par facilité.
Aujourd’hui, je viens avec des conseils lecture. Oui, c’est étrange mais je pense qu’à l’approche des fêtes, c’est une bonne idée parce qu’un des plus chouettes cadeaux, c’est toujours bien un livre! Economique et super personnalisé.
Et quand je dis « Personnalisé », c’est important : offrir le best seller de l’année, c’est immédiatement moins attentionné.
Alors j’ai pensé que vous lister les livres qui ont marqué ma vie et vous donner l’envie serait une idée réjouissante!
Pour les amateurs de roman d’anticipation bien torturante, je conseille Ravage, de Barjavel. On y parle d’un monde futuriste où tout obéit à… l’électricité. Mais si un jour elle s’arrête, le monde s’arrête de tourner rond et les gens deviennent fous. Dans un monde où on a finit par conserver ses morts dans une pause familière dans un congélateur vitré, où l’on vit parfois au 100ème étage et où plus personne ne sait utiliser un outil mécanique, je vous laisse imaginer l’angoisse quand les générateurs s’arrêtent définitivement. On peut lire ça dès l’adolescence pour peu qu’on aime les mondes apocalyptiques. C’est donc le livre parfait à offrir à Quentin, le neveu qui n’aime pas trop l’école mais qui n’est pas débile et dont on sait très bien que, dans dix ans, il aimera lire.
Plus ésotérique maintenant, Le lien Maléfique, d’Anne Rice, qui fait partie de la Trilogie des Sorcières. Anne Rice, c’est aussi l’auteure d’entretien avec un vampire. Le lien maléfique, c’est encore mieux. On se retrouve plongé au coeur de la Nouvelle Orléans, où la famille Mayfair se confie, de génération en génération, un pouvoir de sorcellerie parfois noir, parfois blanc, mais toujours intense. Rowan, la dernière née, confiée à l’adoption, est devenue médecin et ne croit en rien d’autre que la science. C’est compter sans le lien maléfique qui coule dans son sang et qui en fait l’héritière d’un immense secret… Une trilogie de plus de 1000 pages, plus historique et généalogique qu’effrayante mais qu’on n’oublie jamais!
Ce bouquin là, c’est pour les copains qui aiment Stephen King, ceux qui aiment les atmosphères un peu dark et les histoires de ténèbres.
On quitte le fantastique (mais on y reviendra) pour la romance maintenant. Mais pas n’importe laquelle puisque je vous propose d’offrir André Gide et La porte étroite…
Pour qui ne connaît pas André Gide et son caractère fluctuant, le côté saint des héros de La Porte étroite peut étonner, mais c’est ça qui me plaît tant dans cette douce histoire d’amour et de destin. Alissa, enfant, entend un sermon basé sur la parabole de la Porte Etroite (« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas.”)
Marquée par ce sermon, elle souhaite s’engager dans la rude voie de la perfection divine.
Elle grandit avec Jérôme qui partage sa ferveur religieuse. Très jeunes déjà, ils savent qu’ils s’épouseront…
« Je ferais fi du ciel si je ne devais pas t’y retrouver. »
Mais Alissa apprend que sa sœur, elle aussi, aime Jérôme.
Son idéal de bonté la met alors à rude épreuve et elle choisit de détourner Jérôme d’elle en faveur de sa sœur.
Un roman pour les madame Bovary qui sommeille en nous!
Et si on partait dans l’aventure, pour ceux que ça branche?
Je vous propose alors Mille femmes blanches de Jim Fergus… L’idée de base : le président américain Grant propose à un grand chef Cheyenne d’échanger mille femmes blanches contre des chevaux pour créer la paix par le mélange des sangs. Le plan du président est d’envoyer aux Indiens des femmes emprisonnées auxquelles on aurait proposé la liberté en échange du mariage avec un Indien. Ce sont donc des reprises de justice et des aliénées qui partent vers les grandes plaines du Nebraska. Sauf qu’à l’époque, on se retrouvait emprisonnées pour vivre avec un homme hors mariage, considérée comme aliénée pour homosexualité et j’en passe. C’est donc un portrait de femmes rebelles et formidables de courage et de coeur qu’on trouve dans ce roman, qui reste une fiction (le président Grant a réellement fait cette proposition mais elle a été refusée) mais qui vaut la peine pour la peinture de cette culture amérindienne détruite et la vision de la femme au 19ème siècle.
C’est le roman pour tante Gigi, la féministe qui fume le cigare!
Un autre? Allez, parlons d’un de mes grands chouchous que je cite toujours dans les listes de must-have… La Plage d’Ostende de Jacqueline Harpman.
C’est un roman que j’ai lu à l’école, en rhétorique et relu, et relu encore.
C’est l’histoire d’Emilienne, 11 ans qui accompagne sa mère dans les salons de la bourgeoisie belge des années 30, tombe éperdument amoureuse du jeune peintre Léopold Wiesbeck, âgé de 25 ans. Elle devient son assistante dans l’ombre, l’enfant qui lui tend ses couleurs et ses pinceaux et contraint son visage à se teindre des couleurs parfaites de la plage d’Ostende en hiver, cheveux couleur de sable froid, yeux couleur de la mer glacée, elle devient le tableau dont il rêve en secret. Léopold fait un mariage d’argent et s’aperçoit de l’existence d’Emilienne au même moment. C’est un amour fou de toute une vie dont parle le roman puisque ce sont les souvenirs d’Emilienne qui s’égrène. Des personnages hauts en couleurs, terriblement attachants, une romance déchirée et déchirante, toute une vie très nostalgiquement belge. A mes yeux, c’est une histoire d’amour digne des plus grandes tragédies grecques.
Ici, c’est pour les gens qui aiment larmoyer, vibrer, qui croient à l’amour peu conventionnel, aux amants torturés prêts à donner leur vie pour l’autre…
Dans la catégorie HISTORIQUE, un immanquable absolu demeure pour toujours Les Piliers de la Terre de Ken Follet. Peinture absolument incroyable du Moyen Age, on suit une famille de bâtisseurs de cathédrales. Dit comme ça, ça peut sembler ennuyeux et absolument pas. C’est trépidant et bouleversant, plein de rebondissements déchirants et de constats tristes. C’est beau et grand comme une cathédrale.
Un roman pour les bons lecteurs, parce que rien que l’épaisseur en rebute plus d’un… 1000 pages en un seul tome…
Evidemment la liste pourrait être bien plus longue, mais j’ai rassemblé ici les romans qui ont suffisamment compté pour que j’aime les relire. Je dois dire que cette année, hormis Le Livre des Baltimore, rien n’a accroché mon oeil suffisamment pour mériter d’être dans cette liste et ce n’est pas faute de lire!
Ceux-ci sont des valeurs sûres. Foncez les yeux fermés!
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commentaires
Sophie
2018-11-29 06:12:37