Dur dur de passer par une phase de déprime, légère ou plus profonde. Pourtant, tout le monde passe par ces phases et tout le monde doit pourtant bien faire avec. Qu’il s’agisse d’un moral en berne passager, avec ou sans raison ou d’une baisse de positivité plus durable, il est nécessaire de se comprendre soi-même et de savoir quelles sont les solutions qu’on peut mettre en place.
Parce que, quelle qu’en soit la cause, on peut lutter contre l’effet down et trouver des moyens de se remettre sur les rails.
Ici, je vous donne MES astuces, mais vous êtes clairement les bienvenues pour compléter en commentaire !
Parfois, on est d’accord, il n’y a PAS de raison. De mon côté, je sais qu’une certaine phase de mon cycle est quasi toujours liée à une sorte de mélancolie bien chiante (le genre de moment où je vois qu’il n’y a plus de chocolat au bureau et me voilà triste comme les pierres avec la conviction temporaire que de toute façon, ma vie est un échec). Donc s’il n’y a pas de raison et que cette sensation est récurrente, demandez-vous si cela n’est pas lié à un changement hormonal. Si c’est le cas, n’hésitez pas à consulter un spécialiste. La difficulté peut venir de votre contraception ou peut être réglée par une aide ou l’arrêt d’un traitement.
Si l’on n’est pas dans ce cas précis, souvent quand on fouille, on trouve une raison. La météo qui est trop grise depuis trop longtemps, la fatigue due à des vacances trop lointaines ou à un manque de sommeil, une démotivation professionnelle ou un sentiment de trop-plein bref, un truc classique et NORMAL. Pour ces cas très précis, je peux vous conseiller de relire mon article sur un exercice à mettre en place pour retrouver le sourire. Ou encore mes conseils pour affronter la déprime hivernale !
Il reste encore les cas où la baisse de moral a une origine claire et nette, parce que vous traversez un mauvais moment de la vie ou une peine comme on en connait tous. Là, bien identifier la cause reste important, mettre le doigt dessus et avancer.
Ce n’est pas grave d’être triste, peu importe la cause. C’est même un droit. On se donne donc le droit d’être dans l’état dans lequel on est.
Et surtout, on n’en fait pas tout un drame. Etre triste, mal, déprimé, ça ne veut pas dire que c’est un état qui va être permanent. Et ça, il ne faut pas le perdre de vue. On a l’impression que ça va durer mais… ça ne durera pas.
Dans le cas hormonal, se connaître est important. Ça permet de faire le lien et de savoir que ce ressenti est passager et créé à l’intérieur de soi sans réel fondement. Ça n’efface pas la sensation, certes, mais ça l’allège déjà beaucoup. Lorsqu’on se connaît assez, on peut identifier le moment et même le prévoir et aménager l’instant : voir les personnes qui ont un effet positif, prévoir des activités reposantes et gaies…
On est fatiguée ? On se repose. On est déprimée par le temps gris ? On trouve des choses douces à faire en hiver et on s’en réjouit.
Dans le cas d’une vraie peine, il faut accepter le fait qu’il va falloir du temps et que c’est une situation normale MAIS PAS DEFINITIVE.
On ne se résume pas à ce sentiment et il ne faut pas perdre ce fait de vue. Ce n’est pas parce que l’on vit un instant difficile que la vie n’est pas belle. Concentrer son esprit sur ce qui est toujours là, toujours positif, toujours beau est crucial.
Apprendre à profiter des proches sans ressasser nos sentiments, profiter d’un rayon de soleil, d’une fleur qui s’éveille, d’un bon film, d’un bon livre, d’un bon moment tout simple est important. Bref, essayer un maximum de voir ce qui est beau.
Nous ne nous résumons pas à notre tristesse. Elle est un passage obligé et elle passera.
Je sais, je sais… quand ça ne va pas, on se regarde le nombril et on ne voit que nous. Nous avons la sensation d’être les seuls au monde à souffrir et pourtant…
Il peut être rassurant de lire les expériences d’autres personnes qui, comme nous, ont traversé des aléas de la vie et s’en sont relevées, ça peut aider. Parler avec des survivants de petites ou grandes douleurs, que ce soit sur des forums, des groupes virtuels ou réel, c’est un vrai adjuvant.
Il suffit de taper une petite recherche sur Google (groupe d’échange deuil, maladie, divorce, solitude, absence…) pour trouver des gens qui vivent la même chose que vous.
A l’époque où je venais de me séparer du papa de Lola, j’avais la sensation que ma vie était terminée. Je n’aimais plus mon travail (j’ai encore mis un bail à me décider à bouger), financièrement, c’était la cata (c’est affreusement cher un avocat), et en prime, j’étais seule (ou du moins, je me sentais seule). A cette époque, j’ai lu un roman qui m’a fait un effet fou. Ce livre avait des critiques affreuses et je suis quasi sûre qu’aujourd’hui, je le détesterais. Mais voilà, à cet instant T, il a fait écho. C’était La Consolante d’Anna Gavalda, dont je n’ai aimé aucun autre roman pourtant, qui parlait d’autre chose que ce que je vivais mais qui, d’une façon ou d’une autre, m’a donné de l’espoir. Je suis incapable à ce jour de me rappeler de quoi il parle mais son effet sur moi, je ne l’ai pas oublié. Quelque chose m’a rappelé que ça allait aller.
Tu déprimes parce que tu ne trouves pas de boulot, parce que tu divorces, parce que tu t’es disputée avec ta meilleure amie, parce que tes copines ont des enfants et pas toi, que sais-je ?
La question mérite d’être posée : est-ce que ça va affecter ta vie pour toujours ?
Ne trouveras-tu JAMAIS de travail ? Si, et une fois que ce sera chose faite, le fait de ne pas en avoir eu n’aura plus d’importance.
Ton divorce fera-t-il de toi une personne malheureuse indéfiniment ? Non. Tous les divorcés du monde s’en remettent. Si ce n’est pas le cas, ça vient d’autre chose. La vie prend un tournant mais elle te mène ailleurs.
Et si toi, tu sais que ça aura un impact définitif sur ton bonheur ? Tu sais, par exemple, que tu n’auras jamais d’enfant parce que tu ne peux tout simplement pas. Eh bien peut-être que tu découvriras en toi des forces et des voies que tu n’imagines même pas. Peut-être deviendras-tu une mère adoptive fabuleuse, peut-être deviendras-tu une aide pour les femmes qui vivent ce moment comme toi ou peut-être te construiras-tu sur cette peine, autrement, plus ouverte aux autres et plus compréhensive ? Quoiqu’il en soit, ce n’est certes pas en te résumant soudain à cette peine qui est la tienne qui te permettra d’aller vers un mieux.
Oh je sais je sais, c’est facile à dire. Mais c’est super efficace. Au lieu de rester assise à ressasser, on peut vraiment se consacrer à autre chose qu’à sa peine.
Qui se remet le plus vite en cas de tracas ? Les parents de famille nombreuse. Pourquoi ? Parce qu’ils ont plein de choses à gérer au quotidien. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas se concentrer sur sa peine par moments (parce que l’ignorer vous pètera à la figure plus tard), mais être obligé de courir à droite et à gauche occupe l’esprit et ne lui permet pas de ne se concentrer QUE sur la peine.
Attention, je ne suis certainement en train de vous conseiller de fuir le sentiment. Aux parents de famille nombreuse, je dirais au contraire « prenez le temps de ressentir ce que vous ressentez ». Mais tenter petit à petit de consacrer son esprit à autre chose que la raison de la peine permet au moins de commencer à ressentir des moments de répits bien mérités.
Dresser la liste des choses que vous aviez envie de faire encore hier, inviter quelques amis et leur préparer des choses qu’ils aiment, s’inscrire à un cours, bref détourner son attention de ce moment qui nous plombe.
Quand je suis triste, je suis incapable de lire des bouquins profonds. Mais lire une bonne petite daube détourne mon attention. Ou revenir à mes valeurs sûres et rassurantes (c’est comme ça que j’ai lu 12 fois le tome trois de la série des Harry Potter !) (avant que vous ne posiez la question « pourquoi le tome 3 ? » parce que c’est là que je reprends toujours la série et que parfois, ce seul tome me suffit, parfois pas.)
Allez, ouste ! Oui, il fait gris, oui tu es déprimée, oui il fait noir à 17h, oui, tu es dans la méchante phase de ton cycle, oui, il t’a plaquée, oui, oui, oui…
Je ne vous dis pas d’aller en boite. Je vous dis de sortir. De faire quelque chose. Vos courses, une promenade, une plantation au jardin, une visite chez une copine mais bougez. Rappelez à votre corps qu’il est mobile, vivant et prêt à se lever, à se pomponner ou pas et à aller voir dehors si le monde est plus vivant qu’il n’a envie de l’être là de suite.
Je reviens sur la période la plus noire de ma vie. Séparation, soucis financiers hyper angoissant sans avoir personne à qui oser le dire, trois accidents en un an…
Vous savez quand ça a commencé à aller mieux ? Quand j’ai arrêté de dire que la vie m’avait tout pris et que j’ai ouvert les yeux sur ce qu’elle m’avait donné (et que je m’échinais à ne pas voir).
Oui, j’avais eu des emmerdes, j’en avais encore, mais j’étais en vie. J’avais un toit. J’avais des amis. J’avais de vagues et lointaines ébauches de projets. J’avais ma merveilleuse petite fille, ma soeur…
C’est un peu comme ça que je me suis reprise en main, que j’ai mis de l’ordre là où j’avais laissé le bordel s’installer (c’est imagé : c’est toujours le bordel à la maison hein). J’ai appris à regarder le beau côté des choses et chaque fois que l’ombre se pointe, je me remets un coup de pied au derrière et ça repart.
Bien entendu, les peines ont des degrés divers. Certaines prennent plus de temps à cicatriser que d’autres et ce n’est pas grave. Mais j’aurais aimé qu’on me dise tout ça quand je pensais que ça n’irait plus jamais.
Alors je vous le dis.
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Sandra
2020-11-25 09:44:13