Oui, je sais, j’avais promis des articles de romans de plage, relax Max, doigts de pieds en éventail et cerveau au repos.
Cela dit vous savez pertinemment qu’il est rare qu’on vous parle d’un roman qui vient de sortir : on préfère vous parler des romans qu’on a aimés depuis toujours, histoire de vous confier nos valeurs sûres.
Puis je suis retombée sur ce roman, La mort est mon métier et pas le choix, la morale (la mienne en fait) voulait que je vous en parle.
Je l’ai lu durant mes études et j’ai dû le relire quelques fois depuis…
Il s’agit des « mémoires » de Rudolf Höß, le commandant d’Auschwitz, le plus tristement célèbre camp d’extermination de la Seconde Guerre Mondiale.
Rudolf, nommé ici Rudolf Lang, est élevé par un père strict, dominateur et catholique fanatique.
Petit à petit, il va évoluer dans une Allemagne ravagée par la première guerre et se diriger vers la S.S. qui lui permettra, étant donné son zèle sans limite, de grimper les échelons jusqu’à diriger l’extermination des prisonniers de son camp.
Rudolf deviendra ensuite obsédé par le travail bien fait, observant les chiffres, analysant les problèmes comme un directeur d’usine de production le ferait, négligeant toute morale ou sentiment humain.
La mort est mon métier est un roman marquant, bouleversant, presque traumatisant qui vous pousse à comprendre, voire à plaindre le bourreau, victime d’un système broyant les âmes et les idées.
A l’heure où les extrêmes remontent et passent partout, à l’heure où l’on rabat son mécontentement sur des systèmes « moins laxistes » (c’est bien joli, les euphémismes), à l’heure où « il leur faudrait une bonne guerre », un livre à mettre entre toutes les mains car, s’il était obsolète lors de sa sortie, le voici revenu plus que jamais d’actualité.
Et sinon pour une autre idée de lecture, tu peux consulter cet article.
commentaires
arnaudref
2014-06-11 17:00:54Mag
2014-05-27 20:35:29Annie
2014-05-27 14:16:28Pauline
2014-05-27 13:52:25Mahé
2014-05-27 11:21:54tittounett
2014-05-27 10:24:21Ju'
2014-05-27 10:14:42