Ça, c’est du titre hein? Attendez que je vous raconte, le titre n’est rien à côté de l’histoire.
Lola s’est liée d’amitié, comme chaque année, avec plein de gamines ici. C’est d’ailleurs l’atout principal du camping : les enfants sont libres d’aller et venir et créent des liens qu’ils ne créeraient pas ailleurs.
Entre autres, cette fois, la petite (appelons-la) Candice.
Un soir, Lola et une autre amie reviennent catastrophées auprès de nous pour nous raconter que « tu sais pas quoi maman, Candice, elle s’est fait une entorse et son pied est bleu et gonflé et ses parents veulent même pas aller chez le médecin ou lui prendre des béquilles, rho la la tu te rends compte les méchants???? ».
Lola ayant une légère tendance à la tragédie et la critique facile (allez savoir d’où elle tient ça), je me suis dit qu’elle exagérait et que Candice ne devait tout simplement rien avoir de bien tragique.
Sauf que le lendemain, elle est arrivée sur la plage portée par son père et on l’a vue sautiller toute la journée pour ne pas poser son pied sur le sol (et sur la plage, il y a plus simple).
Elle est tout de même allée rejoindre les filles dans l’eau et là, une VAGUE lui a fait mal. Elle est revenue auprès de ses parents en larmes en boitant.
Et là, ô surprise, la mère, qu’on sent bien pas forcément dotée d’une élégance raffinée quand même, a commencé à lui hurler dessus devant toute la plage que « t’arrêtes de chouiner un peu oui? T’as mal, t’as mal, qu’est-ce que tu veux que je te dise? Tu veux quoi? Qu’on aille te faire plâtrer et gâcher les vacances de tout le monde, c’est ça? Si on te plâtre, plus de plage, pas d’Aqualand, rien. Alors arrête de chialer. On peut rien faire. Alors tu fermes ta gueule t’as compris? »
Alors je ne sais pas si la petite Candice est une adepte des plaintes sans fondement, peut-être, je ne sais pas. Peut-être est-elle une habituée des comédies, c’est possible. Mais avec une telle CONNASSE pour mère, elle aurait toutes les raisons du monde de vouloir attirer l’attention avec des douleurs simulée contre un peu d’affection me semble-t-il.
Etre parent implique des responsabilités, « madame », et s’il faut vous priver pour ça de votre quatrième beignet de la journée pour aller consulter un médecin avec votre fille, croyez-le ou non, c’est bien ce qu’il faut faire. Oui, il arrive qu’on se prive de plage pour un enfant blessé, et qu’on n’en souffre même pas, parce qu’en tant que parent, la douleur de sa progéniture prime.
Et même si on connait assez son enfant pour savoir qu’il simule (encore qu’un enfant qui simule pendant plus de 24h, je commencerais à avoir des doutes quand même), on ne lui dit pas de « fermer sa gueule ».
Les animaux ont une gueule. Les cochons entre autres. Et j’irais bien jusqu’à pousser plus loin la métaphore. Mais ce serait une insulte pour les animaux de la ferme.
ADDENDUM : au vu de certains commentaires rageux que j’ai supprimés, je tiens à rassurer tout le monde : oui, on a expliqué aux parents qu’il existe des solutions pour la plage. Oui, la gamine va bien (depuis elle sautille donc elle est clairement en recherche d’attention plus que d’autre chose et ça se comprend), oui les parents ont bien compris le message et pas que sur le blog, d’ailleurs ils ne parlent plus à personne sur la plage. C’est avant tout la grossièreté et l’agressivité vis à vis de cette enfant qui a choqué tout le monde. Quand à appeler les services sociaux, sachant ce qu’ils ne font pas parfois en cas de maltraitance évidente, les appeler pour une mère qui insulte son enfant, je crains que ce soit illusoire malheureusement…
commentaires
Valérie
2015-08-02 22:20:40Jub
2015-07-29 11:20:31VQAL
2015-07-29 09:33:29aemi
2015-07-29 09:14:59maude
2015-07-29 08:38:28Elodie B
2015-07-29 08:21:56