Vous le savez, on ne vous épargne aucune de nos histoires, si « savoureuses » soient-elles. Eh bien ici, préparez-vous à nous voir toucher le fond de la saveur, le comble de l’innommable, le puits sans fond (et vous verrez que c’est rien de le dire) du miasme. En gros, préparez-vous au pire : c’est du lourd, c’est toujours du gratuit mais j’espère que vous ne me lisez pas pendant votre pause déjeuner.
J’arrête de vous faire languir et j’en arrive au vif du sujet : les cabinets.
Si vous nous suivez, vous savez qu’on est en camping et qu’on a testé pour vous (et un peu pour nous tant qu’à faire) les wc chimiques.
Eh bien non contents de te gâcher la vie intestinale, les wc chimiques peuvent atteindre un autre sommet de la gachitude vivale : le jour où tu dois les vider.
Assieds-toi, je te raconte.
Déjà, va soulever ce truc qui pèse 20L (sans réfléchir une seconde à ce qu’il contient parce que sinon tu fais le trajet le rouge aux joues). Donc tu te dandines comme tu peux vers le futur lieu du crime, faisant 14 pauses. Et je te parle même pas de la volée d’escaliers faits manifestement par un type drogué au pastis parce que t’as pas une marche de la même taille que l’autre. Ou alors c’est un piège pour que tu te gamelles avec tes 20L de caca, va savoir.
Tu arrives donc devant le vidoir. Le vidoir. Ce terme a pris son sens pour moi en cet été 2014.
Si tu n’as pas de bol, tu fais la file. Et tu tapes la discu autour de pots de chambre géants. L’éclate quoi.
Cette semaine, j’ai vraiment touché du doigt le sublime : j’ai cumulé la file et ce qui va suivre.
Arrivée dans le vidoir, je ferme la porte. Rapport à ma tronche que je ne veux pas voir associée à cette action. Je maîtrise à fond la respiration buccale de toute façon. Et je peux te dire que pas deux secondes t’envisages de respirer par le nez.
Là, je dévisse dans la douleur le machin. Je le hisse péniblement au-dessus du truc et je commence à déverser en douceur les litres de restes de tapenade (je vous jure qu’il vaut mieux essayer de le voir comme ça).
Pourquoi en douceur? Parce que la première fois, j’ai négligé ce détail et que j’ai pu aller me doucher après. Voilà pourquoi.
Sauf que en douceur ne permet pas de faire glisser les quelques bouts de papier non dissous. Eeeeeeet non.
A un moment donc, ça ne coule plus. Je ne comprends pas, je jette un œil prudent et là, ô misère de misère, je vois l’amas de papier qui bouche le machin.
Pitié pitié seigneur des toilettes, ne m’oblige pas à y aller avec les doigts, je serai sage à l’avenir c’est promis.
Je secoue, tu penses. Et ça donne quoi quand on secoue? Ça tombe. Plouf. Grand plouf même. Tellement grand plouf que je pourrai de nouveau aller me doucher, si tu suis.
Je suis en nage, presque en pleurs, mon cœur est coincé dans ma gorge, mon estomac le pousse par dessous.
Bref, le truc touche à sa fin.
Que tu crois.
Là, je tire la chasse.
Et tout remonte.
Tout.
On entend ma voix suppliante murmurer des « non, non, non, pas ça, non, nooooooon ».
Ben si.
Voilà.
commentaires
christine
2017-06-06 07:39:05Aventures aux cabinets : épisode 2! - TWO GIRLS, ONE MAG.
2015-01-06 10:00:27Aurore Baie
2014-08-07 22:34:00Mahé
2014-08-04 11:57:30mamanyoupie
2014-08-02 09:06:20Eclectik Girl
2014-08-02 06:54:42Fafa
2014-08-01 23:05:16TheMouse
2014-08-01 21:35:26La chouette bricole
2014-08-01 20:49:16arleden
2014-08-01 18:10:50marie
2014-08-01 17:51:37monika
2014-08-01 16:10:26Florence Casse
2014-08-01 13:33:16Florence Casse
2014-08-01 13:31:32Délia
2014-08-01 12:39:50mlsre
2014-08-01 10:49:54revebleu0805
2014-08-01 10:44:03Didi
2014-08-01 10:06:38Kroeg
2014-08-01 09:57:54