19 avril SSLP (Salutaire Solution du Lâcher Prise) / Coups de gueule (pas toujours justifiés)

Comment trouver l'amour? Ma réponse.

comment trouver l'amour

Hier soir, je lisais l’article de ma copine Alex dans son blog, Chroniques Indépendantes.

Me sont venues quelques réflexions apportées par ma fréquentation psy à moi aussi (oui, de nos jours, difficile d’atteindre 40 ans sans passer par la case psy hein) et sans doute par mon grand âge.

J’ai donc dix ans de plus que la jolie Alex. Et je me disais dans mon moi-même intérieur que oui, elle n’avait pas tort sur le fond.

C’est tout, demandez-vous? Bah non hein : je vais pas écrire un article JUSTE pour dire à Alex « T’as raison ma grande gimme five yo ».

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Je voulais juste approfondir un peu avec la pile d’années qui se sont accumulées là dessus. En gros, je suis d’accord mais j’ai envie de dire ATTENTION. WARNING. L’obligation au bonheur ne vaut pas mieux que l’acceptation, l’habitude, des emmerdes.

D’abord, il faut savoir que nous sommes le résultat d’une histoire. Et que cette histoire nous guide fort fort. Tu as eu l’exemple d’une famille unie? Tu forceras souvent dans ce sens. Parents divorcés? Soit tu verras moins vite un inconvénient à faire pareil, soit tu forceras (parfois envers et contre toute logique) à tout prix pour former une famille unie.

Je pense qu’il est plus simple pour un enfant issu d’un couple uni de former un couple uni parvenu à l’âge adulte (merci d’enfoncer les portes ouvertes, Chrys, trop cool). Cela ne signifie pas qu’il sera impossible à un autre de former un couple, mais cela lui demandera des adaptations autres, plus complexes, moins conformes au monde qu’il a connu.

Être conscient de son histoire, l’avoir murie, digérée et acceptée permet d’accéder à un autre chose qu’on n’entrevoit pas dans l’inconscience. Savoir POURQUOI on agit, ce qui nous guide, permet de choisir.

Les conseils d’Alex me semblent déjà moins simples à gérer pour quelqu’un qui n’a pas eu l’exemple d’unité familiale.

Ensuite, là où je suis moyennement d’accord avec l’article de ma kikoopine, c’est sur le « Quand vous rencontrez quelqu’un et que quelque chose ne vous convient pas, que quelque chose vous contrarie ou vous fait dire « ah, ce serait bien s’il ou elle n’était pas comme ça » passez à autre chose. Les gens ne changent pas, jamais. Et vous ne changerez jamais non plus. Rencontrez 10, 20, 30 personnes, autant qu’il en faut pour que vous trouviez la satisfaction et soyez exigeants. « 

J’ai appris, par la force des choses, que, une fois passée la phase lunedemiellesque (et j’ai connu quelques-unes de ces phases hein), personne n’échappe au « ce serait bien qu’il soit moins ça, plus ci ». Personne. Et c’est en ça qu’il faut parfois bien intégrer que « la galère dans un couple, c’est normal ». Si l’on choisit d’éjecter à la première difficulté, et je sais que ce n’est pas le cas d’Alex, mais je pense qu’elle a omis de le dire, qui sera suffisamment parfait pour répondre à vos attentes?

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Vous connaissez un seul couple durable qui n’a pas traversé de crise vous? Je parle évidemment d’un couple de quarantenaires hein. Moi je n’en connais pas. La crise est un passage obligé. C’est même en ça que l’on renforce un couple. C’est le choix de rester ensemble au moment où ça coince qui fait d’un couple un couple fort. Le pardon, la compréhension, le partage des moments difficiles, la traversée du désert, c’est ça qui renforce un couple, peu importe quel est le motif de cette traversée.

Il faut arrêter de se mettre pour objectif le couple parfait, idéalement idéal, où l’on partage tout comme aux premières heures. Ce couple là dure trois ans, au mieux. C’est le couple amoureux. C’est charmant, doux, joli, mais ça ne veut pas encore dire charrette.

Le couple qui dure a une histoire. Il force contre les difficultés de la vie, les galères d’enfants, les maladies familiales, les décès, les tentations, l’ennui. Et s’il traverse tout ça, il parviendra à l’image idyllique du couple de vieux. Sauf que les vieux qu’on imagine sans histoire ont vécu toute une vie.

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J’ai bientôt quarante ans et aucun des amis que je fréquente intimement et qui sont restés en couple n’y sont parvenus sans effort. Aucun. Oui, ils se sont disputés. Oui, ils ont souffert. Mais oui, ils s’aiment plus, sans doute, que d’autres, puisqu’ils sont encore là. Ou peut-être sont-ils tout bêtement « mécaniquement orientés » vers ça. Je vous parais cynique? Ce n’est pas mon but…

De mon côté, j’ai toujours balancé entre la lutte à mort pour cet idéal et le renoncement. Je ne sais pas si ça vaut la peine. Je ne sais même pas si j’en suis capable (cfr histoire familiale qui ne m’a pas instruite dans le sens du couple).

Enfin, tout ça pour dire que moi, ce que j’ai appris, c’est que la tyrannie du bonheur ne vaut guère mieux que l’acceptation des coups durs. Oui, on a le droit au bonheur. Mais le bonheur n’est peut-être tout simplement pas ce que l’on croit, une pub Ricoré éternelle. Le bonheur, c’est peut-être tout simplement l’appréciation des moments de joie ponctuels, la traversée à deux des misères de la vie, le pardon, la douceur, l’amour parfois doux-amer, l’amitié indéfectible, les souvenirs que l’on se crée et le fait de CHOISIR de rester.

Sur ce, bonne chance hein. Au final, je crois surtout qu’on fait tous ce qu’on peut.

bTaXYyh

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commentaires

journalipstick

2014-04-19 16:59:51
Certaines épreuves de la vie, peuvent renforcer un couple, ou le détruire. Bien sûr, avec mon chéri (mon mari, mais j'ai du mal a dire "mon mari" je trouve que ça me donne 20 ans de plus lol), on a traversé de dures épreuves, pas dans notre couple, mais des choses extérieures, on en vit encore aujourd'hui, bien des couples ne tolèreraient pas un tel niveau de souffrance que cela peut faire endurer. Mais les douleurs, la souffrance que cela implique, on la vit ensemble, ça nous soude encore plus que nous ne l'étions déjà. Mon couple non plus n'est pas idyllique, parce personne n'est parfait, mais je suis heureuse, je ne pensais pas que l'on puisse être aussi heureux en couple (moi qui ne voulait pas me marier, ni avoir d'enfants, mais ça s'était avant de Le rencontrer), c'est bien là, le principal. A bientot

CI

2014-04-19 09:18:21
Merci d'avoir complété mon article, je suis tout à fait d'accord avec toi, ayant eu des parens qui ont à peu près vécu toutes les merdes possibles et inimaginables qu'un couple peut subir. Ils ont été l'exemple qui me fait dire qu'il faut se battre pour maintenir un couple sain, communiquer, s'impliquer, et avoir l'intelligence d'affronter les épreuves pour rester soudés. Évidemment, on souffre, on doute, on se fait du mal. Mais c'est se complaire dans une situation devenue ingérable et sans issue dans laquelle on a tout fait pour s'en dépêtrer et qui ne bouge pas, c'est ça que je condamne. Quand c'est foutu des fois ils faut savoir dire : ok le bonheur est ailleurs. Loin de moi l'idée de faire passer mon couple pour idyllique, mais avoir assez confiance l'un en l'autre et se connaitre assez pour savoir que la crise peut avoir une issue, c'est tout de meme rassurant. Merci pour ton article....à dans 10 ans pour faire l'analyse du constat ^^