Il y a quelques temps (en fait trois bonnes années maintenant que j’y pense, mais je viens de retrouver des notes à ce sujet et je me suis dit « tiens, faut que je leur raconte »), en gentille maman, je décide d’emmener ma fille au Monde Sauvage d’Aywaille… vous savez, ce « parc » où de pauvres bêtes malingres et sales sont cloîtrées dans des conditions à la limite du tolérable pour que nos chers petits bambins gavés de télévision et couverts de tout aient la « chance » de voir des animaux sauvages « en vrai » et surtout sans trop d’effort.
Par principe, je suis contre les zoos et toute forme d’exploitation anti-naturelle telle que celle-là. Et avant d’avoir Lola, j’évitais de m’y retrouver. Allez savoir pourquoi j’ai jugé bon cette fois de déroger à mes principes mais je l’ai fait.
Malgré la tristesse globale que m’inspirait l’endroit, je gérais pas trop mal au départ. Et « regarde le lion » et « oh, un suricate! »…
Jusqu’au moment où nous sommes arrivés devant le « monde des singes ». En réalité une sorte d’île sur laquelle différentes races sont « installées ».
En face, de l’autre côté de l’eau, une bande de connards bariolés, casquettes ferrari, ensembles pimkie se déchaînait face à un mâle bonobo qui, inquiété par le bruit, tentait vainement de protéger sa famille (il y avait un petit parmi eux). Il éructait de colère et de peur devant leurs cris et leurs rires. Il se mit même à leur lancer des pierres dans l’espoir de les faire déguerpir.
Et eux, sombres crétins, continuaient de rire de plus belle… Certains ont même commencé à l’insulter…
Un « papa » hurlait « sale con!!!!! » et incitait son gamin obèse à en faire autant… du grand art…
La preuve même que le parc porte bien son nom : de la sauvagerie à l’état pur…
Ils ont fini par s’éloigner. Le grand mâle s’est calmé, puis assis. Il a semblé réfléchir à je ne sais quoi. Il a regardé vers nous qui ne faisions aucun bruit. Il n’a manifesté vers nous aucune colère, aucune irritation. Il ne s’est pas senti menacé par ma petite fille qui jetait pourtant des cailloux dans l’eau, comme son petit, à lui, qui imitait son père. On regardait juste nos deux petits.
Et j’ai fini par me demander qui, des deux côtés de l’eau, était le plus humain… celui qui parque des êtres dans des cages pour le plaisir des plus crétins de ses semblables? ou celui qui ne cherche que la défense primaire et naturelle des siens?
Nous nous insurgeons aujourd’hui à l’idée que dans les ménageries des expositions universelles du début du 20ème siècle on exposait des Noirs avec des animaux exotiques…
L’évolution est loin d’être achevée encore…
Je propose donc que l’on sorte nos cousins naturels des cages où nous les avons jetés pour y mettre une race unique : les cons… Ceux qui peuplent les groupes extrémistes, ceux qui sont incapables de regarder l’Autre comme un des leurs, ceux qui ne connaissent que le premier degré, et je vous laisse continuer la liste : elle est infinie…
Je suis certaine que les grands singes passant devant leurs cages, ne leur accorderaient pas même un regard…
commentaires
tittounett
2014-11-22 22:28:43Anneflo
2014-11-22 15:16:10Linoa
2014-11-22 14:58:21moww
2014-11-22 13:35:12Chichi
2014-11-22 11:32:28lily
2014-11-22 11:14:06