C’est l’histoire d’un prof qui fait une remarque à un élève…
Une remarque ô combien banale le plus souvent. Suivant le règlement et histoire d’apprendre au futur adulte que, dans la vie, quand tu ne fais pas ton boulot, tu paies la note, le prof note dans le journal de l’élève un petit mot visant à informer les parents que :
– L’élève vient à l’école sans son cours.
– L’élève n’a pas fait son devoir.
– L’élève a dit à sa condisciple qu’il « adore la chatte à ta mère » (sic)
A priori, étant parent, ma réaction de parent est assez classique face à ce type de petit mot…
– Tu vas me faire le plaisir de te remettre en ordre immédiatement.
– Tu vas faire ton devoir de suite et dorénavant, tu viendras me montrer que tu as fait les autres.
– Tu ne verras plus la lumière du jour pendant les 3 prochaines semaines.
Rien de plus banal, hein?
Sauf que, de nos jours, les réactions parentales divergent de celles auxquelles on pourrait s’attendre…
– Ça ne mérite pas une note. Vous êtes trop sévère. Vous n’avez jamais rien oublié vous?
– Il avait football, il ne peut pas tout faire.
– C’est l’autre qui avait commencé et il a eu bien raison de se défendre.
Toutes ces réponses viennent en général de gens qui reprochent aux profs de ne rien foutre. Qui reprochent aux profs de former des élèves incompétents. Qui reprochent aux profs l’évolution globale de la société.
Bref, c’est bien joli de vouloir soutenir son enfant dans le difficile apprentissage de la vie. Si, si, c’est bien joli. Mais au risque d’enfoncer des portes ouvertes, le soutenir quand il a tort, c’est souvent élever un futur abruti, convaincu de son bon droit envers et contre tous. Le genre d’abruti qui insulte un policier quand il est en excès de vitesse (et qui se retrouve avec un PV salé), le genre d’abruti qui estime qu’un feu rouge est une entrave à sa liberté (et qui se retrouve dans un mur), le genre d’abruti qui se permet de répondre de travers à son supérieur même quand le supérieur a raison (et qui se retrouve viré).
C’est bien de ne pas se laisser faire dans la vie, mais quand tu as tort, tu as tort. Savoir l’accepter et se remettre en question, c’est bien aussi. Ça ne fait pas de toi un lâche. Ça fait de toi un être civilisé qui peut évoluer.
Et puis, toi, parent, tu ne seras pas toujours là pour écrire un petit mot au boss de ton fiston pour expliquer que, s’il a mal fait son boulot, c’est parce qu’il avait mal dormi la veille. Lui apprendre le contraire, c’est presque de la maltraitance parce que arrivé à l’âge adulte, bonjour la désillusion.
Que le professeur soit parfois en tort, cela arrive et il est normal de prendre la défense de son enfant lorsqu’il est traité injustement. Mais avant de crier au scandale, mieux vaut essayer d’envisager qu’il est aussi possible que le petit ange que tu abrites sous ton toit peut parfois se transformer en petit diable lorsqu’il est loin du nid…
Aider son enfant, c’est aussi lui apprendre à devenir un adulte. Et un adulte, ce n’est pas un insurgé permanent qui se promène avec un avocat pour lui donner raison en toutes circonstances.
commentaires
dophinel
2020-01-24 20:10:27Bobette Pop'n Cuticule
2014-10-07 16:31:14Ka
2014-10-07 15:49:09Séverine
2014-10-07 14:11:57Vanessa
2014-10-07 13:31:30Miss Barjabulle
2014-10-07 12:31:11Apoka-Lipstik
2014-10-07 12:27:46revebleu0805
2014-10-07 12:04:14tittounett
2014-10-07 10:16:50Cindy
2014-10-07 10:09:53fedora
2014-10-07 09:56:49Caroline
2014-10-07 09:48:54swordphrn
2014-10-07 09:30:33FloGiet
2014-10-07 09:25:39