Hum. Un article qui ne va pas être simple, tiens…
Je souhaitais ici vous faire part de deux ou trois trucs et questionnements internes (oui chez moi, ils se font dans le foie) qui m’animent… Parce que quelques lectrices ont tendance à penser que, dans certains domaines, « moi je sais ». Alors que pas du tout hein. Remettons les choses à leur place : je ne te parle pas en spécialiste, Copine. Je te parle en copine et je tâtonne, exactement comme toi.
En fait, on va parler régime, poids, toussa toussa…
Je rédige souvent des articles sur l’influence de l’image de la femme diffusée dans la presse, vous le savez. Je combats, je lutte, je hurle. Du coup, certaines me demandent des conseils pour « apprendre à s’accepter ». Et là, je ris dans mon foie intérieur (il est très actif).
Les filles, soyez lucides une minute :
Si je fais tout ça, ce n’est pas parce que pour moi, c’est super facile de repérer l’arnaque et de m’en défaire. Que nenni : c’est parce que j’en suis la première victime.
Je vis dans le permanent désespoir de ne pas correspondre à la norme que je critique. Vous le voyez, le dilemme?
Etre consciente que j’aurais été ravie d’être moi dans les années 90, mais quand même souffrir de ne pas avoir des os pour jambes, c’est sacrément rageur. Je n’ai aucun contrôle sur mon esprit, finalement et c’est plutôt désespérant.
Je passe une journée en mode « je m’assume je rejette cette sociaitay qui m’impose ses modèles » et la suivante en mode « mon dieu, faut que personne ne me voit en maillot ». Alors que je suis consciente dans mon esprit subtil (si, des fois, je suis subtile) que je délire puissance mille.
Je vis dans un monde qui mange sain et équilibré, souvent entourée de filles qui font douze kilos toutes mouillées (c’est une image, on se rassure) et font encore en plus du sport pour « remodeler tout ça » et finalement enlever un mini bourrelet inexistant (culpabilité, t’sais). Et moi, quand je prends ma corde à sauter, je meurs en deux temps et je renonce au deuxième jour en me disant que tant pis, je vais manger un milliers de sushis, ça ira mieux.
Bref, je suis tout sauf un exemple.
Ma vie n’aura été qu’une longue lutte contre moi-même : un jour contre mon corps, le lendemain contre mon esprit.
Un certain me dit que « je n’ai pas encore trouvé mon pourquoi ». Bah je pense bien que mon pourquoi n’est pas assez fort voyez… Sans compter que mon pourquoi (ressembler aux filles des magazines) me parait tellement futile et con que finalement, je suis assez contente que mon esprit se dise au moins un jour sur deux que c’est débile.
Je n’arrive pas à considérer qu’un changement physique ferait de moi quelqu’un qui a gagné un combat contre elle-même. En fait, chaque jour, mon for intérieur me dit que la vraie victoire, puisque je suis en bonne santé comme je suis, serait tout simplement de parvenir à être contente d’être celle que je suis. A sortir en maillot sans un paréo plus grand que la plage. Là, sans rire, je crois que je serais la vraie gagnante sur moi-même.
Quelque part, j’ai l’impression que finir par réussir à avoir des tablettes et un tout petit cul, ce serait presque un échec : j’aurais cédé à la pression sociale. Et céder à autre chose qu’à un bon petit plat, j’avoue que j’ai un peu de mal.
Vous imaginez un peu les questions qui circulent dans ma tête?
Non, le mieux, c’est que j’aille manger une gaufre. Je pense que j’ai besoin de sucre…
commentaires
Violette
2017-12-05 08:18:32Schoelinck Sophie
2017-12-04 12:30:39Sé
2017-12-04 12:10:31Pauline
2015-05-21 17:16:52Jessica
2015-05-21 16:37:29Carole
2015-05-21 13:02:02Cath
2015-05-21 12:37:36