23 novembre
SSLP (Salutaire Solution du Lâcher Prise) / Coups de gueule (pas toujours justifiés)
Menaces d’attentats : et si on restait positifs?
J’ai allumé la radio, ça allait mal.
J’ai allumé la télé, ça allait mal.
J’ai jeté un oeil sur le fil d’actu Facebook, c’était la fin du monde.
Sur Twitter, on peut lire l’angoisse en 140 caractères.
Même le Gorafi va pas trop bien.
Et là, je me suis dit « et si on parlait un peu de ce qu’on peut faire pour garder la pêche, là, à l’approche de ce mois de décembre? »
Petite liste de suggestions.
C’est bientôt Noël.
Difficile de flinguer le moral des gens quand des sapins scintillent partout, moi je dis. C’est une année à faire péter les watts (oui, je sais, l’électricité est chère, blablabla, bah, y a des guirlandes qui consomment peu). Décorons le dehors, le dedans, les fenêtres, les canapés. Embaumons nos maisons d’odeur de pain d’épices frais. Bourrons-nous la gueule de chocolat chaud à la guimauve. Dégainons le lait de poule au rhum, bordel. Ouvrons grand nos oreilles à Georges Michaël et son Last Christmas (non, ça veut pas dire que c’est le dernier, il parle de celui de l’an passé, déconnez pas). Poussons le vice jusqu’à écouter Jingle Bells. Rappelons-nous que cette fête paiënne célébrait le retour du soleil (les jours allongent). Et célébrons, les amis. Célébrons.
Les terrasses et les restaurants.
Deux options envisageables : on les évite ou on s’y impose. Je n’ai, pour ma part, pas encore choisi mon camp. Pas vraiment que j’aie peur. Non. J’ai froid. S’il faisait 25 degrés, je pense que j’irais honorer la vie devant une bonne Pécheresse avec mes lunettes en coeur. Je ne crois pas qu’un terroriste se cache derrière tous les réverbères. Cela dit, ça me fait quand même bien plaisir de les imaginer un peu emmerdés de voir qu’il n’y a plus personne là où ils ont prévu leur coup. Donc l’un dans l’autre, c’est à vous de voir.
Si vous choisissez l’option « je reste chez moi », pensez qu’il n’a jamais fallu une terrasse ou un restaurant pour bien manger et célébrer l’amitié. Invitez des amis. Ne restez pas comme des abrutis devant le JT anxiogène. Invitez vos proches. Profitez-en pour leur dire que vous les aimez. Et faites un pictionnary tiens. C’est bien ça, un pictionnary. (si je gagne) Toutes les fois où je déprime en voyant ce qui se passe dans le monde, je pense à la zone d’arrivée des passagers de l’aéroport de Londres ; de l’avis général nous vivons dans un monde de haine et de cupidité. Je ne suis pas d’accord. J’ai plutôt le sentiment que l’amour est présent partout ; il n’y a pas toujours de quoi en faire un roman mais il est bien là : père et fils, mère et filles, mari et femme, copains, copines, vieux amis… Quand les deux avions ont frappé les tours Jumelles, à ma connaissance aucun des appels téléphoniques de ces gens qui allaient mourir ne contenaient de message de haine ou de vengeance. C’étaient tous des messages d’amour. Si vous cherchez bien, j’ai la désagréable impression que vous constaterez qu’en définitive, nous sommes cernés par l’amour.
Riez.
On a le droit de rire. C’est la plus grande preuve de respect des victimes : elles ne sont pas mortes pour que le monde se ferme dans la terreur. Jawad, devenu la risée de l’univers, subit sans doute la pire des punitions sur les réseaux sociaux. Ce qui fait rire fait moins peur. Alors rions. Continuons les parodies, les pastiches, les commentaires au quatorzième degré. Après tout, le rire est le propre de nous. Nous n’avons pas traversé des milliers d’années d’évolution pour le perdre en croisant une poignée de cons.
Regardez autrement.
Au fond, vous pouvez aussi choisir de ne voir QUE l’élan d’amour que ces événements déclenchent. Parce que j’en vois partout, moi, de l’amour. Une déclaration d’un père à son fils nouveau-né qui lui dit qu’on remplira le vide d’amour et que ce sera ça, le combat. Un musulman qui fait un Free Hug dans la rue. Des gens qui recherchent ceux qui leur ont sauvé la vie au Bataclan, pour les remercier. Des actes de courage énormes.
Des appels à la paix venus de gens qui ont pourtant perdu un proche. Des ados qui rassurent des copains de classe qui craignaient la stigmatisation. Des gens qui finissent par apprendre les faits historiques et qui commencent à réviser leur opinion primaire. Et plein de câlins partout. Des extrémistes, d’un camp ou d’un autre tournés en ridicule. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de mercis. Et beaucoup, beaucoup, beaucoup de je t’aime.
En ces temps perturbés, finalement, l’humanité ne s’en sort pas trop mal.
Les cas isolés de connerie ne m’empêcheront pas de croire que l’Homme, finalement, est capable de transcender les tragédies.
Déversons le meilleur de nous.
C’est le combat le plus important que nous aurons à mener.
L’amour est la réponse.
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SSLP (Salutaire Solution du Lâcher Prise) / Coups de gueule (pas toujours justifiés)
Un article philosophique, bien pensé, bien écrit (à part quelques expressions qui ne devraient pas être part du "langage commun", mais du langage écrit).
Utile? Je l'ignore, mais une idée à distribuer. Au moins, vos 25,000 membres l'auront lu, et cela fait 25,000 personnes qui vont, pour quelques minutes, RÉFLÉCHIR, et, peut-être, donner un sourire, un baiser, une poignée de mains.
Continue.
commentaires
Plumapaillette
2015-11-23 20:13:49mlsre
2015-11-23 15:35:12moi
2015-11-23 12:47:21Maëlle
2015-11-23 11:51:53AnneMaud
2015-11-23 08:29:44