SMS : les faux pas, les interprétations, les prises de tête.

On l’a déjà vu mille fois mais je tiens à apporter ma pierre à l’édifice. Comment NOUS, filles, interprétons VOS réponses. Comment NOUS, filles, rédigeons NOS réponses… pendant que vous pensez naïvement avoir « juste » envoyé ou reçu un sms, un monde a été bouleversé.

• Le point : le point final après une phrase courte n’est en général pas bon signe. « Tu m’aimes? » « Oui. » Signifie « oui fous-moi la paix, tu me saoules avec tes questions » ou « Oui. Dans l’absolu je t’aime mais là, tu me gaves ».
  Ça peut aussi vouloir juste dire « oui. la conversation s’arrête là, merci. »
  S’il suit une question, on fait gaffe. « Est-ce que ça t’embête si je vais boire un verre avec ma collègue? », « Non. » Méfiance.
  En gros, le point craint.
• Le smiley : le smiley est en général un truc expéditif s’il survient en réponse à une phrase. « Mon cœur, tu me manques je me réjouis de te revoir ». La réponse « smiley bisou » sera forcément prise pour du foutage de gueule.
  Par contre, s’il survient en pleine dispute ou rupture, le smiley « sourire », que vous pensez sincèrement utiliser pour nous agacer, nous prouve que vous avez les nerfs et tentez vainement de nous les mettre aussi. En général, on jubile.
• Le « ok. » : ri-di-cu-le en cas de conversation. Ça fait ado pré-pubère qui croise les bras, pas content.
  En plus s’il y a le POINT, c’est vraiment pas content DU TOUT.
  Mais on s’en sert tous.
  
• Le « ^^ » ou le « ha ha » : en gros, ça veut dire « je sais que t’essaies d’être drôle, mais en fait non. Alors comme je suis polie, j’essaie d’être sympa quand même ». Si ça vient de vous, en gros, on l’interprète comme ça. Alors que parfois, ça veut PEUT-ÊTRE dire que vous êtes occupé. Ben faites un effort quand même.
• L’absence de réponse : de notre part, c’est VOULU. Cherchez pas. De votre part, quelle que soit votre bonne raison, c’est chercher la merde. Sachez-le.
• L’utilisation du prénom. Négatif. Commence ton SMS par mon prénom et je le prends déjà comme une leçon pénible à venir. Tu me rappelles subitement ma mère. Si j’utilise le tien, ça veut clairement dire que tu me saoules. 
• « Tu fais quoi? » : t’as rien trouvé de mieux pour lancer la conversation sérieux? Faut répondre quoi? « Je fais caca? »
• Le langage SMS. Je suis navrée que tu n’aies pas trois secondes de plus pour taper « c’est » au lieu de « C ». Quoiqu’il en soit, apprends à les trouver, ces 3 secondes. Merde.
• Tu veux une réponse? Pose une question. Et autre chose que « Tu fais quoi? ».
• « biz ». Biz, c’est SYMPA. « Je t’embrasse », c’est tendre. Et ça, vous êtes nombreux à le savoir. Hein Machin? Donc on ne joue pas avec un ou l’autre histoire de jouer le sentimental quand c’est pas le cas. ‘foiré…
• Le SMS bourré. Boh, on l’a tous fait. Le lendemain, un petit « désolé j’avais picolé » est toujours bienvenu histoire de ne pas relancer de vieilles histoires foireuses.
• Les « … » : un milliard de sens. Seuls, ça veut dire « tu me laisses sans voix » (d’amour ou de tant de connerie débile). Avec une phrase gentille, c’est doux. Avec une phrase méchante, ça veut dire « et j’en pense encore plus ».

Bref, sachez qu’un seul sms de trois symboles peut entraîner une conversation de filles qui peut durer plusieurs heures. Avec 12000 hypothèses, 33 insultes, 467 déductions et deux bouteilles de vin.