Je sais, l’été approche, tout ça tout ça… Vous vouliez mon bilan sport, je vous l’ai promis et je sais très bien pourquoi vous voulez qu’on aborde ce sujet…
Vous aussi vous voyez les magazines envahis d’articles detox (c’est le nouveau mot poli pour « régime »), d’articles de remise en forme, de solutions miracles pour perdre 48 kilos et gagner du muscle en 2 mois… (et encore, je suis gentille hein, c’est souvent en 15 jours).
Moi aussi j’ai des yeux et je les vois venir, les méchants vendeurs de rêves. Moi aussi, je m’endors tous les soirs avec la ferme intention de déjeuner d’un smoothie vert et puis je croise un pot de nutella qui fait de la zumba sous mes yeux.
Mais mon bilan sport est très clair actuellement : j’en suis environ à -12 sur l’échelle de richter du sport, sous le niveau de la mer, loin loin loiiiiiin du moindre petit objectif de la moins sportive d’entre vous.
Je peux vous dire que j’ai commencé à courir en septembre et que ce démarrage brutal d’un sport que je n’avais jamais pratiqué m’a juste tué les hanches. Parce que je n’avais pas les bonnes baskets, parce que je n’étais pas prête, parce que malgré toute la bonne volonté de mon coach, bah, j’ai (déjà) des articulations qui foirent (oui, à 40 ans, ça commence largement).
Alors moi, je veux bien, hein, des abdos tracés et tout et tout. C’est sympa les abdos. Mais ma vie tient-elle à ces abdos?
C’est mon grand constat 2016. Enfin, comprenons-nous bien, j’ai besoin d’un minimum de muscles pour me déplacer et soulever mon verre de Gin Tonic hein. Mais sincèrement, je me conviens quand même vachement bien telle quelle. Avec mon gras, mon petit bourrelet au-dessus de mon jeans (vous savez, derrière là, au-dessus du taille basse?), j’apprends à vivre et tous les jours, c’est plus facile.
Des nanas magnifiques viennent me consulter chez ADNC et elles l’ont toutes plus ou moins, ce petit bourrelet. Ou alors elles ont de la cellulite ou des bras qui pendouillent. Bref, elles sont humaines.
Alors m’acharner à mater des bombes nucléaires le plus souvent retouchées et à jeun pour me motiver à lever mes fesses qui bougent déjà énormément dans mon travail, tout ça pour m’autodécevoir après parce que le bourrelet sera plus petit mais toujours là quand même, bah je dis NAN. Pô envie.
Et j’accepte l’idée! Je trouve ça cool, je suis à une chouette période de ma vie, j’ai failli passer l’arme à gauche dans un accident de voiture alors c’est pas les nanas de l’internet qui m’empêcheront de manger cette tarte au citron meringuée.
Je ne passerai pas les 40 prochaines années à m’emmerder à faire des trucs que je n’aime pas. Et le sport, bah, j’aime pas. J’aime pas le vélo, j’aime pas l’escalade, j’aime pas courir, j’aime pas, j’aime pas, j’aime pas. Alors POURQUOI JE ME FERAIS CHIER?
Après, je vous entends d’ici « gnagnagna elle se rend pas compte » « gnagnagna c’est mauvais pour la santé » « gnagnagna elle va devenir énorme ».
Et vous n’avez pas tort. En fait, je le sais parfaitement que j’ai besoin de prendre soin de mon corps comme un temple etc etc etc (je lis aussi des articles healthy, croyez pas que…)
Sauf que :
Je n’ai jamais aimé que la danse. Donc pourquoi irais-je soulever des poids? Parce que c’est la mode?
Je dis NAN.
Je proteste.
Quant à l’argument « elle va devenir énorme », bah je crois pas. Au final, me détacher de toutes ces obsessions, virer ces nanas de mon feed, dégager cette saloperie de balance (qui porte si bien son nom), bah ça ne m’a pas fait grossir. En fait je culpabilise tellement moins que j’ai moins d’obsessions alimentaires. Je ramollis un peu oui, mais dès que je trouverai du temps pour danser ou nager, ça ira mieux. Mais ce n’est pas ma priorité.
Je sais que vous aimez les jolies photos instragram avec des baskets, un super legging galaxy et une bouteille de flotte trendy avec des fruits qui flottent dedans, mais je suis plus dans une phase de tests de restaurants, d’évaluation de gins et de vins, de coca glacé, et de cupcakes. Puis pour le reste, j’ai pris des cours de morphologie : je suis une pro du camouflage.
Et puis au pire hein :
Classez vos priorités : si le super body des magazines est dans vos 5 premières priorités, allez-y, foncez. Si vous préférez consacrer votre temps à vos enfants, à vos amis, à votre job, à votre maison ou à une autre passion, bah faites comme moi : ne vous prenez pas le chou parce qu’on vous l’impose dans Flair.
Les priorités changeront et peut-être que ce body remontera dans le classement.
En attendant, des gens vous aiment telle que vous êtes. Et c’est très bien comme ça!
Chrys <3
commentaires
Dielphine
2017-05-28 20:09:37ISABELLE HUBERT
2017-04-09 18:35:05Mathilde
2017-03-20 20:41:05christine
2017-03-19 22:00:36Sophie
2017-03-19 21:52:52