Moi, je suis faite pour vivre dans le sud de la France, au bord de la mer, si possible entre juillet et août, toute la vie.
Tu es comme moi si :
- en été, tu te réveilles à l’aise à 6h du mat’ avec le soleil, en chantant et capable de préparer des pancakes alors qu’en hiver, à 7h50, t’as juste l’impression d’être en plein jet lag ou au milieu de la nuit noire et t’as envie de tuer la moindre personne qui ose ne serait-ce que tu regarder avant 9h.
- ta quantité de vitamines est plus imposante que ton petit pain du matin. D’ailleurs, je veux bien qu’on m’explique pourquoi le calcium, c’est en 7 gélules. C’est pour que ça compte pour un repas c’est ça ?
- regarder dehors te donne envie d’écrire des poèmes qui parlent de scarification, de suicide et d’enterrement. D’ailleurs il t’arrive de te dire que six pieds sous terre, il fait peut-être plus chaud.
- plus le temps passe, moins t’as envie de mener des projets à bien. Même l’idée de commencer un livre devient un projet plus du tout à ta hauteur. Petit à petit, tendre le bras vers la télécommande devient un effort.
- A 16h, tu as la sensation que la nuit commence (et tu n’as pas tort) donc à 18h, tu as simplement la sensation que ta place est sous la couette et que tu fais des folies de ton corps en mangeant si tard.
- tu avais commencé un régime mais ton corps te demande du gras en permanence. C’est bien simple, tu te transformes de plus en plus en ours(e) prêt(e) à hiberner. Physiquement et niveau comportement d’ailleurs.
- En été, ton monde se compose de pastèques, de salades colorées, de grands jus de fruits frais. Là, ton mode alimentaire est blanc : raclette, pain, riz, pâtes, pizza 4 fromages.
- Tu es bien conscient(e) que tu ne puiseras pas vraiment dans tes réserves de graisse plus tard mais à -5° dehors, le concept de bikini te semble tellement loin que tu t’en fous.
- D’ailleurs, mode survie activé, on ne distingue pas vraiment ton corps sous les couches. On voit vaguement tes yeux entre ton bonnet et ton écharpe remontée au nez. Et encore, tu plisses les yeux, rapport au vent.
- Tu regardes la douche comme une ennemie forcément gelée. L’eau n’est plus tolérable que dans une baignoire remplie à ras bord est jouable. Fumante.
- Ton cerveau ralentit à cause du froid. Tu ne comprends plus des concepts de base. Tu décides que tu réfléchiras en mai.
- Concrètement, tu es en mode pause. Tu attends le printemps pour tout. Tu n’es que l’ombre de toi-même. Une sorte de croûton décrépi.
- Tu en es au stade où tu évites tout contact avec un objet ayant séjourné à l’extérieur parce que c’est trop froid pour entrer en contact direct avec ta peau. Une poignée de porte. Une fenêtre. Une joue.
- Tu cherches douze façons de t’asseoir dans ta voiture froide SANS toucher les sièges froids.
- D’ailleurs tu trouves que c’est vachement difficile de conduire sans toucher le volant trop froid. Mais tu te débrouilles avec les genoux.
- Tu n’as pas la moiiiiiindre envie de retrouver tes amis le vendredi ou le samedi soir. Te faire sortir de chez toi sans alerte à la bombe, c’est chaud.
- En gros, tu es comme la nature : tu ne peux vivre que quand le soleil est levé. C’est à dire 7 heures par jour. Le reste, faut t’oublier.
Bref, vous l’aurez compris, je digère assez mal cet hiver.
commentaires
Jean-Pierre Guil
2020-02-21 21:37:44Mlsre
2019-01-28 11:56:58Caroline
2019-01-28 07:54:41Nath
2019-01-26 21:37:31Julien Marcel
2019-01-26 19:09:32