Je suis abonnée aux merdes littéraires là, ça y est, c’est sûr. (Heureusement que je viens de me procurer le dernier Stephen King dont je vous parlerai une autre fois quand j’aurai retrouvé le sommeil)
Je ne vous cache pas que je savais que je n’allais pas lire de la grande littérature, hein. Guillaume Musso, Marc Lévy, même combat : on te vend du roman de gare à deux francs en te faisant croire que tu es un intellectuel qui lit du roman de qualité. Alors qu’objectivement, certains romans-photos des années 80 étaient bien meilleurs.
Mais résumons celui-ci (promis, je ne spoile pas):
Tom (je viens de mettre 48 secondes à me rappeler le prénom du héros alors que j’ai fini ce bouquin hier soir, ça vous situe l’implication…) est l’auteur à succès d’une trilogie qui parle d’anges (boudubouduboudu mais cétipa un petit clin d’oeil à Werber ça???). Il n’a pas encore rédigé le tome 3 car il traverse une TERRIBLE dépression post-rupture.
C’est là que débarque dans sa vie Billie, une de ses héroïnes “tombée d’un roman par erreur”. Elle a besoin qu’il termine ses romans sinon elle va passer l’arme à gauche.
Voilà voilà voilà…
S’ensuit une histoire abracadabrante que je conseillerai avec plaisir à ma fille quand elle aura une douzaine d’années. Si je la vois bouquiner une telle daube à quinze ans passés, j’estimerai avoir raté ma mission. A moins qu’elle ne tienne un blog et ne s’inflige ce genre de torture pour le plaisir d’en rédiger un article.
Pourquoi c’est mauvais?
C’est mauvais parce que c’est cliché avec une force inouïe. Les personnages sont clichés, les rebondissements sont clichés, les décors sont clichés (on a besoin de romantisme? Bah, déposons les héros à Paris tiens…), les dialogues sont clichés, et la fin… bon sang, la fin touche le fond du fond du cliché au point que tu te dis “non, il va pas oser…” et si, il ose. Rien n’est fouillé, rien n’est original.
C’est lu en deux temps, trois mouvements et 265 levers d’yeux au ciel.
Voilà. Merci Guillaume.
(N.B. : cela dit, mieux vaut lire ça que rien du tout… Ne pas lire, c’est mal)
11 Comments
La
Je te trouve drôlement critique, tiens. Pas sûre que tu sois capable d’en faire autant. Des millions de Français adorent les romans de Lévy et Musso. Sur ce, bonne journée.
chrystelle2g1m
Je redoute malheureusement de n’être pas capable de faire mieux. Du coup, je n’ai pas la prétention d’en faire un roman. Par contre quand on me vend du roman de gare pour de la littérature, j’estime avoir le droit de le dire 🙂
Si l’on ne devait jamais faire que des critiques positives et convenir à tout le monde, la critique perdrait tout intérêt. Donc oui, si tu veux, je t’écris ce type d’histoire en quelques mois (parce que j’ai un boulot). Quand tu veux. Pour le reste, suffit d’avoir un bon marketing.
Des tas d’auteurs bien meilleurs n’ont pas cette chance et c’est bien dommage.
chrystelle2g1m
Et des millions de gens adorent le macdo. Ça n’en fait pas de la gastronomie si?
La Boukineuse
Ta critique peut être négative sans pour autant casser l’auteur et son livre.
(Je déteste la bouffe servie à Mado.)
chrystelle2g1m
C’est le ton humoristique du blog. Quand c’est positif ça plait. Il faut savoir l’apprécier dans l’autre sens… Je doute risquer de blesser fortement l’ego de l’auteur qui s’en fout pas mal de l’avis d’une blogueuse. Et le jour ou j’écrirai un article caustique sur macdo, tu seras partante, tu trouveras ça drôle et des fans de macdo me diront que je dis de la merde. C’est la loi de la critique. Je suis caustique, je ne mâche pas mes mots. Guillaume s’en remettra : il a un milliard d’articles dithyrambiques à son actif. J’ai trouvé qu’il se foutait de ses lecteurs. J’estime avoir le droit de le dire. Ce serait bien que les gens arrêtent de se jeter sur ce type de romans quand il y en a tant d’autres qui méritent plus d’attention et dont ils tireront peut-être un plaisir autre que celui de relire la même histoire en soixante versions différentes. On porte ces écrivains aux nues parce que leur promo est bonne. Si on consacrait une partie de cet argent à faire connaître d’autres écrivains puant moins le “j’écris sous contrat”, il y aurait moins de “millions de français qui adooooorent Musso et Lévy” et peut-être plus d’auteurs de qualité publiés. Et là, j’avoue ne pas pouvoir pondre un Werber des débuts, une JK Rowlings ou un Stephen King. Ils sont pourtant adorés sans pour autant se moquer de leurs lecteurs. Quoique Werber a suivi le mouvement. Bref tu m’as comprise. Je suis une Jean Pierre Coffe, pas un Michel Drucker.
La Boukineuse
Laisse moi te dire que ton avis diffère de chaque autre avis. J’aime beaucoup Musso et Lévy mais ne supporte pas l’écriture de Werber, Jk Rowlings et Stephen King. Suis-je pour autant anormalement constituée ? Dois-je avoir honte de moi et me cacher parce que je n’apprécie pas “lesbonsauteursqu’ilfautabsolumentlire” ?
chrystelle2g1m
Euuuuuh… Pas du tout… C’est justement tout à fait ce que tu me reproches. Donc navrée, mais je ne vais pas me cacher pour ne pas aimer cet auteur-qu’il-faut-absolument-lire. Je ne sais pas ce qui te heurte à ce point et en quoi tu te sens si personnellement agressée par une critique de blog.
Mais, j’accepte bien entendu ton avis, parce que je comprends qu’on ait le droit d’avoir un avis différent, vois-tu. J’espère que tu ne m’en voudras pas de dire dans quelques jours que j’aime Calvin et Hobbes… Ah mais la critique positive, tu es pour, c’est ça?
Sur ce, comme tu le dis, bonne soirée, et détends-toi hein, tu n’as pas dû avoir une bonne semaine pour être atteinte à ce point par un article de petit blog…
paquitapb
J’aime bien Levy j’amais lu Musso et pourtant milles fois d’accord pour dire que non ce n’est pas de la bonne littérature . Oui sous sa couette avec un bon chocolat chaud du Lévy ça passe bien. Mais mon cerveau le classe dans la case “on oublié parce que ça sert à rien” des qu’il est fini. Rendons nous à l’évidence.
chrystelle2g1m
Voilà. (Mais la fille de papier en plus c est raté… :/ même sur la plage je me serais dit qu’il a bâclé pour rentrer dans son contrat…)
cassie
Levy et Musso vendent beaucoup de livres. Nonobstant, les ventes ne sont pas un gage de qualité. Ce qui est déplorable est que les journalistes et les maisons d’édition ne défendent pas d’autres auteurs par confort et facilité et nous présentent le prêt-à-lire. La littérature nous a toujours donné à réfléchir, elle a propagé la connaissance et est donc salutaire. Pourtant, ils sont omniprésents malgré leur 150 mots de vocabulaire.