Victime des newsletters

Je ne sais pas si vous le savez, mais je dirige une agence de marketing, dans la vraie vie de tous les jours. C’est moins drôle que le blog mais c’est quand même super intéressant.

Et dans cette vie, je parle souvent à mes clients de l’importance des newsletters. Et souvent, ces clients sont mitigés.

Je tenais donc en ce joli jour de février à vous raconter que moi, non seulement je les lis, mais en plus, elles me ruinent.

Je m’abonne à ce que j’aime

Et ça c’est déjà une fatale erreur. Il y a quelques boutiques en ligne qui, sous prétexte de m’offrir 10% à l’inscription, m’ont OBLIGEE à m’inscrire à leurs newsletters. Jusque là ça va.

Sauf qu’après, ces boutiques m’écrivent. C’est affreux. Non mais vraiment. Ca ne te laisse pas trois secondes oublier la marque quoi. Pas trois secondes tu ne peux oublier ces produits qui attendent dans ton panier, au désespoir.

Dans les catégories de mails, faisons le tour de celles auxquelles je ne résiste pas. Et voyons pourquoi.

On ne laisse pas son panier dans son coin

Spéciale dédicace à une marque qui se reconnaîtra et qui, dès que je fais un panier sans passer à l’acte, m’envoie des rappels en mode « vous n’avez pas terminé vos achats ». Ça, ça m’y fait souvent revenir.

Mais il y en a qui sont plus forts que ça : ceux qui, au choix :

• Sont drôles « on ne laisse pas son panier dans un coin », rapport à la réplique culte de Dirty Dancing.
• Me stressent : « plus que 36 minutes avant que les articles dans votre panier disparaissent à tout jamais de la stratosphère ».

Mais ça, c’est valable pour ceux chez qui j’ai DEJA fait des paniers. Les autres sont encore plus forts.

Je vais louper la nouvelle collection

S’il y a un truc que je trouve balèze chez les marques, ce sont celles qui osent la rupture de stock. Je prends mon amie Laure, la créatrice des Blondinettes. Elle crée ses collections en éditions limitées. Où tu te dépêches d’acheter, ou ça te passe sous le nez.

C’est un talent de réussir à faire comprendre aux gens qu’il n’y en aura pas pour tout le monde. Alors dans son cas, c’est vrai. Mais dans plein d’autres cas, ça ne l’est pas et moi, je marche quand même. Je cours, je vole.

Je reçois un mail intitulé « nouvelle collection, profitez-en vite avant qu’il n’y en ait plus » et je cours en profiter. Je vole.

Sitôt la newsletter reçue, hop, je me logue en pause et hop, je fais mon panier. Ma pause n’étant pas assez longue, je garde mon panier au chaud. Puis là, hop, cercle vicieux, « on ne laisse pas son panier dans un coin », et hop, temps de midi, dégainage de Visa et c’est cuit le tour est joué.

Les occasions en or

Y a aussi des marques qui me titillent l’organe de la bonne affaire.

Allez, je te prends Ocean’s Apart, cette marque de leggings trop confortables que tout le monde a fini par acheter. Le prix de base de leur legging c’est 89 boules. Moi vivante, JAMAIS je ne mettrai 89 balles dans un legging.

Mais toute leur com est basée sur la bonne affaire (en gros PERSONNE n’achète jamais un truc de chez eux au prix plein, ça n’existe pas, ou alors tu es la bonne poire inconsciente de l’année). Leur prix de vente moyen est en réalité aux alentours de 30€. Leur tactique ?

T’envoyer des newsletters. Super régulières en prime. Avec la bonne affaire de la semaine. Le genre :

Pour tout achat de minimum 89€, recevez deux leggings au choix.

Et là, ça devient intéressant, sans l’être, en vrai, si tu me suis. Le pire c’est que JE SAIS tout ça. Je le sais super fort hein. Mais j’achète quand même. Et vas-y que je te calcule si la bonne affaire est meilleure que celle de la dernière fois et si je combine ces deux trucs-là, est-ce que j’ai plus ou pas et c’est quel code promo qui donne le plus de cadeaux ??? (qui ne sont pas des cadeaux hein, si tu me suis toujours).

Et toutes les fêtes y passent

Là, ça va être la saint Valentin. Ben tous les trucs auxquels je suis abonnée pour trouver des cadeaux pour mon chéri me harcèlent. Oui, mais celles auxquelles je suis abonnée pour moi me harcèlent en même temps hein.

Toutes les fêtes y passent en permanence et toutes les marques que j’aime savent pertinemment profiter de n’importe quel prétexte pour m’écrire.

« C’est la fête du chat, offrez-vous une robe » et moi ça me va.

Ces marques qui me loupent

Et à côté de ça, tu as l’immense majorité de ces marques qui ne m’écrivent pas (et je les en remercie d’ailleurs). Ces marques que j’aime, pourtant, mais que j’oublie parce que bon, c’est pas tous les jours que je me réveille en me disant que je vais aller de mon plein gré voir leurs nouveautés.

Donc les gars, merci d’être en retard de deux guerres point de vue marketing ou, tout bêtement, de ne pas y croire ou de trouver que ça coute trop cher.

Moi, ça m’arrange.